Mobilisation universitaire : la coordination pose un ultimatum au gouvernement

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Tandis que les universitaires entrent dans une quatrième semaine de mobilisation, la coordination nationale des universités, réunie le 20 février à Paris 10-Nanterre, a fixé trois nouvelles dates d’action. Les 26 février, 5 mars et le 10 mars.

Nouvelle revendication de la coordination : l'abrogation de la loi LRU

Elle a intégré, pour la première fois, à sa plateforme de revendications « l’abrogation de la loi LRU ». Cette demande avait été formulée dès le 15 février par la coordination étudiante à Rennes. Elle demande également l’abrogation du pacte pour la Recherche et exige « l’adoption d’une nouvelle loi ».  

La coordination pose enfin un ultimatum, signe du durcissement du mouvement. Si le gouvernement n’entend pas ses principales revendications d'ici le 5 mars - retrait de la réforme du statut des enseignants-chercheurs, de la mastérisation et du contrat doctoral unique - elle menace d’appeler les universitaires à « la démission des charges administratives non électives, à l’obstruction dans le cadre des mandats électifs et au refus de participer aux jurys (bac, BTS, CAPES, agrégation, session de printemps…) ».

Un rapprochement avec l'intersyndicale du secondaire et du primaire

Réunie lundi 23 février, l’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche (FSU, CGT, FO, Solidaires, Sauvons l'université, Sauvons la recherche, Unef) a fait, à son tour, le point sur la situation. Notamment pour voir où en était le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, « face au silence assourdissant du gouvernement », explique Isabelle This Saint-Jean, présidente de Sauvons l’université. Résultat : aucune avancée notable de la part du gouvernement.

De nombreux sujets ont été évoqués, notamment la journée d'action du 26 février, qui tombe pendant les vacances scolaires, dans les zone B et C. Il faut donc innover pour ne pas donner le spectacle d'une mobilisation qui faiblit.

Un enterrement pourrait ainsi avoir lieu à Paris. Symbolique bien sûr. Celui de l’enseignement supérieur et de la recherche au Panthéon. L’intersyndicale du supérieur a également décidé de prendre contact avec celle du secondaire et du primaire. Une convergence qui, après l'arrivée des étudiants, pourrait renforcer le mouvement.

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