Mobilité étudiante : vers un programme d’échange pour 20 millions d’étudiants ibéro-américains

De notre correspondant en Espagne, Armand Chauvel Publié le

Le deuxième congrès des recteurs Universia qui a réuni fin mai 2010 à Guadalajara (Mexique) les responsables de plus de 1.000 universités, la plupart ibéro-américaines, a adopté un plan de mobilité des étudiants, professeurs et chercheurs. L’objectif est d’atteindre un taux de mobilité de 2,5% en 2015.

Modeste par rapport à l’objectif européen de 20% en 2020, ce plan est considéré comme un premier pas concret vers le Bologne ibéro-américain auquel aspirent les universités de la zone. « Nous sommes pressés et les gouvernements n’agiront que si nous, les universités, donnons l’élan », a déclaré Ana Ripoll, recteur de l’UAB, Universidad Autonoma de Barcelona.
La création de l’équivalent d’un programme Erasmus, le développement de campus virtuels, la mise en place d’une vraie stratégie d’internationalisation sont d’autres propositions que le réseau Universia aimerait soumettre aux politiques lors du sommet ibéro-américain des chefs d’état prévu pour novembre 2010 en Argentine.

« D’ici dix ans, nous aurons un projet d’intégration très avancé », assure José Narro, recteur de l’UNAM, l’Universidad Nacional Autonoma de Mexico, 300.000 étudiants. S’il voit le jour, cet espace ibéro-américain d’éducation supérieure représentera, d’après des chiffres UNESCO de 2006, 19 millions d’étudiants : 17 en Amérique Latine (dont 10 au Brésil, au Mexique et en Argentine) et 2 en Espagne et au Portugal.

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