Spécial Salon de l'Alternance - Nadine Morano veut plus de jeunes en apprentissage dans les entreprises

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En visite sur le salon de l’alternance et de l’apprentissage organisé par l’Etudiant, ce vendredi 14 janvier 2011, Nadine Morano a présenté et testé ses propositions pour développer les contrats en apprentissage auprès des entreprises présentes. Notamment faire passer de 3 % à 4 % la part d’apprentis dans les entreprises de plus de 250 salariés.

Casino, SNCF, Schneider Electric, ISS Facility Services…, Nadine Morano a mis à profit sa visite du salon de l’alternance et de l’apprentissage, organisé par l’Etudiant, ce vendredi 14 janvier, pour sonder les entreprises exposantes sur leur quota d’apprentis. Pas une seule n’a échappé à la question du jour de la ministre de l’apprentissage et de la formation professionnelle. Il s’agissait, pour Nadine Morano de tester l’impact de sa proposition, annoncé le matin même dans les Echos , de faire passer de 3 % à 4 % la part d’apprentis dans les entreprises de plus de 250 salariés. Un objectif que la plupart des entreprises interrogées sur le salon ont souvent déjà atteint, voir dépassé.

L’intelligence de la main

Une bonne nouvelle. Car la ministre a rappelé qu’aucune compensation financière ne serait mise en place pour inciter les entreprises à respecter ce quota. Un effort sera toutefois consenti aux petites entreprises (de moins de 250 salariés) : un bonus pourra leur être accordé sous la forme d’une réduction des charges sociales. Prenant exemple sur le modèle allemand, Nadine Morano a rappelé que, dans ce pays, les entreprises ne recevaient pas d’aide de l’Etat pour embaucher des apprentis et qu’il fallait avant tout changer les mentalités. « Amener 80 % d’une classe d’âge au bac est une erreur, ce qu’il faut c’est avoir 100 % de jeunes formés et redonner toute sa place à l’intelligence de la main trop longtemps méprisée », a-t-elle souligné.

15000 places d’hébergement pour les apprentis

D’autres mesures ont été annoncées aux entreprises présentes sur le salon comme des assouplissements dans les conditions nécessaires pour être tuteur dans l’entreprise (3 ans d’expérience suffiraient contre 5 ans actuellement). A destination des jeunes, la ministre a annoncé la création de 15 000 places d’hébergement et la mise en place d’un dispositif pour accompagner les publics les plus fragiles, car 20 % des contrats signés sont rompus avant terme. « Il faut lutter contre l’illettrisme, contre la fracture numérique et expliquer à ceux qui ont en besoin, les conditions comportementales nécessaires pour travailler dans une entreprise ».

Une task force de patrons

Sans mesure coercitive pour mener sa bataille pour l’emploi des jeunes en apprentissage, Nadine Morano monte actuellement une task force pour diffuser la bonne parole auprès des entreprises et dans les médias. Elle a sollicité de nombreux chefs d’entreprise passés par l’apprentissage pour défendre l’idée qu’un CAP ou un bac pro n’est pas une orientation destinée aux mauvais élèves. Ont déjà répondu présents : Hélène Darroze, Patrick Sicard, Robert Mahler, Franck Provost…

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