Nicolas Sarkozy nie avoir stigmatisé les enseignants-chercheurs

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La question des enseignants-chercheurs a été évoquée par le président de la République, invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, mercredi 1er avril.

« Est-ce que vous faites vraiment ce qu’il faut pour rassembler les Français ? », a tout d’abord demandé le journaliste, avant de clarifier sa question. « Pourquoi souvent assortir vos initiatives et propositions d’un coup de bâton ? Pourquoi vous donnez l’impression de vouloir, assez régulièrement - je pourrais donner des exemples - trouver des cibles ? »

« Vous stigmatisez les enseignants-chercheurs »

Des exemples ? Les enseignants-chercheurs, affirme le journaliste.

Nicolas Sarkozy lui demande alors de préciser sa pensée. « Sur les enseignants-chercheurs, quel est le problème ? Qu’ai-je dit qui vous ait choqué monsieur Elkabbach ? »

Première réponse plutôt vague du journaliste : « Vous stigmatisez les enseignants-chercheurs, ou une partie des enseignants-chercheurs ».

Le président revient alors à la charge « Je vous demande respectueusement, gentiment, simplement, sereinement quel jour, quelle phrase, à quel moment ? »

« Quand un gouvernement décide de mettre un milliard d’euros de plus sur la recherche, il stigmatise ? »

Elkabbach lâche alors le morceau, sur un ton plus assuré : « Quand vous avez fait votre discours sur les efforts que votre gouvernement et vous-même allez faire en faveur de la recherche, des efforts extrêmement remarqués et remarquables, insiste le journaliste d’Europe 1, et à un moment, vous dites : mais il y a des chercheurs et des enseignants qui pourraient faire davantage, s’organiser et travailler un peu plus, etc. »

Réponse du Président : « Très exactement ce que j’ai dit, c’est que l’un des problèmes de la science française, c’était qu’on n’évaluait pas assez les résultats des travaux et que cette évaluation devait être internationale parce que c’était curieux qu’on veuille s’évaluer soi-même. Il n’y a rien de stigmatisant. Quand un gouvernement décide, comme le gouvernement de François Fillon, de mettre un milliard d’euros de plus sur la recherche, il stigmatise ? ». Fermez le ban.

« Nous avions des universités qui [...] reculaient dans les classements »

Nicolas Sarkozy interpelle alors Jean-Pierre Elkabbach sur les performances des universités françaises au niveau mondial. « Nous avions des universités qui, au terme du classement de Shanghai, depuis des années, reculaient dans les classements. C’est une réalité ou ça ne l’est pas ? Mon problème n’est pas de la commenter ni de stigmatiser, mais de donner les moyens aux universitaires qui sont de grande qualité, de remonter dans les classements internationaux. Pour cela nous avons fait l’autonomie des universités ».

Conclusion du Président : « Il n’y a aucune stigmatisation ». C'est bien clair.

Ecouter en ligne sur Europe 1 (23ème minute)

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