Nord Franche-Comté : un projet d'éco-campus qui veut faire écho

Camille Pons Publié le
Nord Franche-Comté : un projet d'éco-campus qui veut faire écho
L'IUT de Belfort-Montbéliard. Un nouveau bâtiment inauguré en janvier 2013 et implanté à l'entrée de notre site Belfort Techn'hom, accueille les étudiants du département Génie Civil © Ludovic Godard - UFC // ©  © Ludovic Godard - UFC
Ils en partent plutôt que de s'y installer. Pour lutter contre la fuite des étudiants vers d'autres régions, le campus de Nord Franche-Comté parie sur le regroupement de compétences et la création de pôles thématiques par sites à l'horizon 2020.

Certes, un campus tout neuf est facteur d'attractivité pour une université. Mais dans une région classée en juin 2013 par l'INSEE au 20e rang des régions de France métropolitaine pour sa part de diplômés de master, doctorat ou équivalent parmi les étudiants, ce n'est pas suffisant. L'IUT de Belfort-Montbéliard, l'UFR STGI (Sciences, techniques et gestion de l'industrie) et l'institut de recherche de sciences et technologies FEMTO-ST (rattaché aussi aux deux écoles d'ingénieurs que sont l'UTBM et l'ENSMM) ont donc décidé de repenser le campus éclaté sur trois sites à Belfort afin de lui "donner une identité plus forte". Nom de code : "projet éco-campus 2020".

Ils prévoient de redistribuer et se partager les espaces et de regrouper leurs compétences pédagogiques, scientifiques et technologiques afin de proposer une offre de formation et de recherche par thématique, dans une logique de sites et non d'institutions. Même si, au départ, il s'agissait surtout de réhabiliter "un patrimoine datant de 1967, extrêmement dégradé", souligne le directeur de l'IUT, Olivier Prévôt. Une réhabilitation pensée "éco" qui doit permettre quand même de réduire de moitié une note salée de consommation de fluides (eau, gaz, électricité), celle de l'IUT étant passée en trois ans de 370.000 à 410.000 euros par an...

Le campus de Nord Franche-Comté veut proposer une offre de formation et de recherche par thématique, dans une logique de sites et non d'institutions

Eco-campus en co-travail

Les partenaires ont aussi choisi de développer "une thématique nouvelle et porteuse d'un enjeu fort de société : l'énergie et la réhabilitation des bâtiments publics". Celle-ci sera au cœur de l'un des trois pôles à venir qui sera structuré autour des sciences de l'ingénieur : génie civil, thermique, énergétique et électrique, informatique industrielle, domotique et recherches sur la pile à combustible qui fournit une énergie alternative aux énergies fossiles.

Franche-Comté - Projet éco-campus 2020Un deuxième pôle sera organisé autour des formations liées à l'administration et au commerce, le dernier étant consacré aux questions d'éducation et de social. Il intègrera l'ESPÉ, les carrières sociales et verra la création d'un département de sciences de l'éducation.

Olivier Prévôt espère ainsi créer du "lien entre étudiants et recherche, susciter des vocations pour les études longues et développer des passerelles qui permettraient, par exemple, à un étudiant en formation à l'UFR d'acquérir des compétences plus techniques à l'IUT, et vice-versa... Et faire en sorte que les étudiants choisissent la Franche-Comté plutôt que Strasbourg, Dijon ou Colmar". Étudiants qui vont d'ailleurs plancher sur le sujet dans le cadre de projets tutorés puisque l'éco-campus de Belfort-Montbéliard est la thématique retenue pour l'édition 2013-2014 du challenge national Construction Durable des IUT Génie Civil de France.

Camille Pons | Publié le