Nouvelle licence : les grands principes énoncés

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Nouvelle licence : les grands principes énoncés
©Camille Stromboni // © 
Valérie Pécresse a annoncé les grands principes cadrant la nouvelle licence le 22 juin 2011. Outre les 1.500 heures d’enseignement minimum, la nouvelle licence doit intégrer certains dispositifs du plan Réussir en licence et offrir des stages aux étudiants. Un référentiel de compétences professionnelles doit aussi être présenté par grands domaines. Ces nouvelles licences seront mises en œuvre à la rentrée 2012.

« Faire de la licence un diplôme national de référence pour les étudiants comme pour les employeurs. » Tel est l’objectif affiché pour la nouvelle licence présentée par Valérie Pécresse, le 22 juin 2011.

Si les contenus et parcours de chaque licence peuvent différer d’un établissement à l’autre (l’autonomie étant ainsi respectée), il s’agit de garantir à tous les étudiants une qualité et un niveau minimal de connaissances. Le projet de nouvel arrêté licence, qui se substituera à celui de 2002, sera présenté en comité licence le 30 juin 2011, puis débattu au CNESER en juillet 2011. La mise en place progressive de la nouvelle licence devrait démarrer à la rentrée 2012.

Socle minimum de 1.500 heures et personnalisation des parcours

Le socle horaire minimal sera désormais fixé à 1.500 heures d’enseignement sur les trois années du cursus. Cette disposition permettra d’harmoniser les licences entre des volumes encore hétérogènes, de 1.432 heures en moyenne en filières lettres et sciences humaines à 1.745 heures en sciences et STAPS.

Autre principe affiché : la personnalisation des parcours. Elle consiste à généraliser les dispositifs de soutien et de réorientation prévus dans le cadre du plan Réussir en licence, de multiplier les parcours diversifiés (bilicences, préparations au concours…) et passerelles, « dans une logique d’orientation progressive et réversible ».

Professionnalisation avec un stage intégré

La professionnalisation est le troisième principe défendu par la ministre. Comme pour la licence pro, l’idée est de permettre à tous les étudiants qui le souhaitent de s’insérer sur le marché du travail en fin de parcours. Pour faciliter cette entrée dans la vie active, les établissements devront offrir à tous les étudiants « la possibilité d’effectuer un stage intégré au cursus ». De même, la rédaction de référentiels de formation par grands champs disciplinaires décrivant les compétences professionnelles attendues doit offrir une meilleure lisibilité du diplôme auprès des étudiants comme des employeurs.

Référentiels disciplinaires

Ces référentiels se déclinent en deux grandes parties : objectifs de la formation d’un côté et compétences à acquérir de l’autre. En mathématiques par exemple, les compétences disciplinaires peuvent être : la résolution d’équations, la construction et la rédaction d’une démonstration, l’élaboration et la programmation d’algorithmes fondamentaux de calcul scientifique. Quant aux compétences transversales, elles portent notamment sur l’autonomie, la capacité d’analyse et de synthèse, la communication et l’aptitude à travailler en équipe…

Questionnée sur les moyens des universités pour arriver au socle minimum de 1.500 heures, la ministre a botté en touche. Valérie Pécresse a notamment évoqué les possibilités de mutualisation des enseignements « dans le cadre du socle multidisciplinaire », arguant que « 30 % des licences regroupaient moins de 50 élèves et que 30 % des masters réunissaient moins de 20 élèves ».


Nouvelle « imposture » selon SLU

Dans un communiqué daté du  22 juin 2011, Sauvons l’université (SLU) dénonce la « nouvelle imposture » de la ministre. « Cette affirmation du primat des compétences sur les connaissances associé à la promotion de la pluridisciplinarité mène à une secondarisation des formations avec dissolution du socle disciplinaire des parcours », a déclaré l’association.

Professionnalisation de la licence : l’avis des blogueurs

Sur la question de la professionnalisation, plusieurs blogueurs d’Educpros (Michel Lussault, Pierre Dubois, Pierre Mathiot…) apportent leur contribution au débat. A relire .

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