Nouvelles majeures à Stanford et tendances 2016 des EdTech : l'innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Nouvelles majeures à Stanford et tendances 2016 des EdTech : l'innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE - ÉTATS-UNIS. Au sommaire : le lancement de majeures mixtes à Stanford, une nouvelle université "radicalement différente" en projet près de Boston, et les tendances 2016 des EdTech.

Réalité virtuelle, Robots, makerspaces... Les tendances 2016 selon le NMC

Le rapport annuel du New Media Consortium sur l'impact des technologies dans l'enseignement supérieur est attendu comme le messie par de nombreux professionnels du secteur. Le document de 46 pages, issu du travail de 58 experts internationaux, est téléchargé en moyenne "11.000 fois par jour" a affirmé le patron du NMC.

L'édition 2016 fait état des tendances qui vont bousculer le secteur cette année : la réalité virtuelle et la réalité augmentée, et en particulier leur application aux études médicales ; les stratégies "BYOD" (bring your own device) et leur impact sur les infrastructures réseaux des établissements ; l'adaptive learning ; l'affective computing (comment les machines peuvent détecter les émotions d'un étudiant, et repérer, par exemple, s'il s'ennuie) ; les makerspaces [espaces de travail collaboratifs] ; enfin, l'enseignement de la robotique, amené à se développer dans les cursus.

À lire sur Edsurge

Informatique + X : la nouvelle équation de Stanford

Stanford vient de lancer 14 nouvelles majeures appelées "computer science + X", permettant aux étudiants de combiner l'informatique avec une autre matière (art, histoire, musique, littérature, espagnol, français, philosophie, linguistique....). Alors que l'informatique est devenue une compétence nécessaire pour toutes les carrières, ces programmes entendent former des spécialistes à l'intersection de deux disciplines.

Ainsi, la majeure "informatique + musique" inclut des cours en "psychophysique de la musique", qui examine la musique sous le prisme des neurosciences. Dans la majeure histoire, les étudiants vont créer des modèles de visualisation des mondes anciens sur ordinateur.

Toutefois, le lancement de ces majeures soulève des questions chez des professeurs (qui s'interrogent sur les moyens à disposition pour appuyer ces cours transverses), et chez certains étudiants, qui ont l'impression de moins approfondir les sujets.

À lire dans le Chronicle of Higher Education

Une doyenne du MIT veut lancer une université "radicalement différente"

Christine Ortiz, professeur et doyenne au Massachussetts Institute of Technology, quitte l'institution à l'été 2016 pour lancer une nouvelle université "radicalement différente". Basé près de Boston, cet établissement de haut niveau, à but non lucratif et intégrant des activités de recherche, formerait ses élèves à partir de projets de groupes – les apprentissages fondamentaux se réaliseront en ligne. Pas de majeures, pas de cours, pas de salles de classes mais des espaces modulables et beaucoup de flexibilité : tels sont les mots d'ordre de cette future institution.

Christine Ortiz, qui détaille ses ambitions dans une interview au Chronicle of Higher Education, souhaite aussi "sortir de la logique des diplômes". Elle imagine un établissement avec 10.000 étudiants pour 1.000 professeurs. Son plan, sur le long terme, serait d'ouvrir des campus dans d'autres villes.

À l'heure où les universités américaines sont critiquées (que cela soit pour leurs frais de scolarité, leur rigidité, ou leur efficacité), les initiatives de ce type, comme le Minerva Project, se multiplient. Christine Ortiz cherche désormais des financements pour démarrer son projet, qui n'a pas encore de nom.

À lire dans le Chronicle of Higher Education et sur Qwartz

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon | Publié le