Le constat est clair. En seulement quatre années, le nombre de présidentes d’université a été divisé par 2 (passant de 16 à 8). Et si les étudiantes sont majoritaires dans l’enseignement supérieur, la présence des femmes y diminue en même temps qu’augmente le niveau hiérarchique. Preuve s’il en faut qu’une action volontariste est nécessaire pour atteindre la parité dans l’enseignement supérieur.
Pour tenter d’y parvenir, la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso et la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, ont signé lundi 28 janvier 2013 une Charte pour l’égalité Femmes-Hommes dans l'enseignement supérieur et la recherche. Un texte ratifié par la CPU (Conférence des présidents d’université), la CGE (Conférence des grandes écoles), et la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles d’ingénieurs).
Des chargé(e)s de mission égalité Femmes/Hommes dans tous les établissements
La charte est ambitieuse, quoique non contraignante, et décline sur une douzaine de pages 40 mesures pour lutter contre le sexisme et les discriminations.
Parmi les actions recensées, très variées, figurent notamment la nomination de chargé-e-s de mission égalité femmes-hommes dans tous les établissements d’enseignement supérieur, le soutien aux études de genre, l’intégration de modules de formation obligatoires relatifs à la déconstruction des stéréotypes de genre dans la formation des personnels d’enseignement et d’orientation, mais aussi la présence, dès 2013, de 3 femmes au moins dans les jurys d’agrégation, ou encore la mise en place d’un réseau de femmes scientifiques pour favoriser leur visibilité dans les médias.
Consulter la Charte pour l'égalité Femmes-Hommes dans les établissements d'enseignement supérieur et de recherche (pdf).
Consulter le plan d'action du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (pdf).