
L'envolée des frais de scolarité dans les universités américaines décourage de plus en plus de lycéens de s'engager dans des études coûteuses. Et ce, alors même qu'il existe de nombreuses bourses d'établissement, aides et réductions d'impôts – mais encore faut-il les connaître et les demander.
Pour résoudre ce problème, la start-up Raise.me a avancé l'idée que les universités octroient des bourses aux lycéens à partir de la classe de troisième, afin de les motiver et de les rassurer sur l'aspect financier des études, relate le magazine "TechCrunch". Ou comment "gamifier" le financement de l'enseignement supérieur.
Les élèves sont rétribués pour chaque action accomplie via des "micropaiements" (150 dollars sont accordés pour une note A+, par exemple).
Un lycée sur deux est utilisateur
Raise.me, lancé en 2013 dans dix établissements, a connu un succès fulgurant. Environ 650.000 lycéens utilisent ce service cette année, dans 18.000 établissements aux États-Unis – soit environ un lycée sur deux. Côté enseignement supérieur, 225 universités jouent le jeu, dont certaines très prestigieuses. Raise.me gagne de l'argent en prélevant une somme auprès de ces établissements, qui au passage sont bien contents de se faire connaître auprès des jeunes Américains.
Le programme devrait prendre encore plus d'ampleur dans les mois à venir. La start-up vient en effet d'annoncer une levée de fonds très conséquente : 12 millions de dollars, selon TechCrunch.
Un gain virtuel jusqu'à la fin du lycée
Concrètement, Raise.me fonctionne comme une plateforme en ligne, sur laquelle le lycéen indique ses différentes actions. De multiples actions lui permettent de faire grossir son petit pactole : une bonne note mais aussi la réalisation d'un projet, l'inscription dans un cours renforcé, l'engagement dans une activité associative, etc. Forcément, une certaine émulation se développe entre les participants.
Le gain moyen annuel est de 5.000 dollars (4.700 euros) par élève – soit jusqu'à 20.000 dollars de réduction de frais de scolarité si le jeune suit le programme Raise.me pendant les quatre années de lycée.
Bien entendu, cet argent demeure virtuel jusqu'à la fin : le lycéen n'en bénéficie que s'il est admis dans l'établissement en question.