Au milliard d’euros par an supplémentaire accordé au budget de l’enseignement supérieur (auxquels s’ajoutent chaque année 800 million d’euros pour la recherche), au produit du placement des 5 milliards d’euros des titres EDF pour l’Opération campus, Nicolas Sarkozy vient d’ajouter 700 millions d’euros. Cette annonce a été faite lors de la présentation de son plan de relance de l’économie française, à Douai, le 4 décembre 2008. Cette somme viendra compléter, par le biais d’une loi de finances rectificative, les 27,6 milliards d’euros du budget 2009 de l’enseignement supérieur et de la recherche.
L’argent va servir à accélérer « les travaux associés aux différents chantiers universitaires, chaque fois que cela sera possible, et les délais liés aux procédures », a déclaré le président de la République. 75 millions d’euros seront donc « mobilisés pour réaliser au plus vite toutes les études nécessaires à l’accélération du plan Campus ». 170 millions d’euros permettront de favoriser l’accessibilité des personnes handicapées et de sécuriser l’immobilier universitaire. Une accélération de « la mise en œuvre des volets universitaires des CPER » est également prévue, à hauteur de 260 millions.
Grands équipements et recherche militaire
Nicolas Sarkozy a également déclaré vouloir renforcer les moyens de la recherche. Côté recherche civile, 46 millions d’euros sont projetés dans les investissements de grands équipements (Synchrotron Soleil, ITER, CEA, CNRS). Côté recherche militaire, une dotation de 180 millions d’euros est projetée pour renforcer « la compétitivité de nos entreprises dans des secteurs clé pour l’exportation » (aéronautique, électronique, sécurité des systèmes d’information et matériaux innovants).
Le 9 octobre 2009, le président avait déjà indiqué dans un plan de relance du secteur automobile vouloir programmer 400 millions d’euros dans la R&D de la filière.
Enfin, mesure phare du budget 2009, le crédit impôt recherche (CIR) sera assoupli. Le président souhaite que l’Etat verse le CIR dès début 2009 aux entreprises – surtout des PME - qui ne pouvaient jusque là en bénéficier faute de déclarer des bénéfices suffisants. Ce remboursement sur les années antérieures représentera 3,8 milliards d’euros.
