Plan Campus : 1,3 milliard d’euros pour financer 13 sites

Sophie Blitman Publié le
La BEI (Banque européenne d’investissement) va financer à hauteur de 1,3 milliard d’euros le programme Plan Campus. Une décision entérinée le 3 février 2014 à Lille, en présence de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances.

Après l’annonce, le 30 janvier 2014 à Strasbourg, de 2 milliards d’euros consacrés à une nouvelle vague d’Idex (Initiatives d’excellence), c’est le Plan Campus qui se voit relancé : "bras armé de l’investissement en Europe", d’après les mots de Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances, la BEI (Banque européenne d’investissement) va prêter 1,3 milliard d’euros, "progressivement mobilisés sur la période 2013-2017", aux universités pour permettre la construction et la rénovation de bâtiments.

Les 13 sites concernés avaient été sélectionnés lors des précédents appels à projets : Aix-Marseille, Bordeaux, Condorcet, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Paris Intra-muros, Paris Est / Marne-la-Vallée, Saclay, Strasbourg, Toulouse et la Lorraine.

L’objectif étant, comme sous le précédent gouvernement, de "faire émerger en France des pôles universitaires et scientifiques d’excellence de niveau international, susceptibles d’attirer et de former les étudiants de France, d'Europe et du monde entier", affirme Geneviève Fioraso.

Une majorité de plans Campus financés par une MOP

Mais la ministre de l’Enseignement supérieur entend désormais "accélérer la réalisation des opérations", soulignant que celles-ci "n’avaient donné lieu à aucune pose de première pierre et, pire encore à aucun dépôt de permis de construire dans le précédent quinquennat, faute d’accompagnement".

Alors que le recours aux PPP (partenariats publics-privés), critiqué notamment par le rapport Peylet, avait suscité des difficultés, Geneviève Fioraso avait déjà fait part de son souhait de relancer les plans Campus en privilégiant les MOP (Maîtrise d’ouvrage public). À Lille, elle s’est félicitée que  "61% des projets utilisent désormais les MOP", même si certains, comme Condorcet, mêlent les deux modes de financement.

Reste à voir dans quelle mesure les universités vont s'emparer de cet outil alors que beaucoup d'entre elles clament, depuis la rentrée 2013, leurs difficultés financières.

partition territoriale des Plans Campus ©MESR - février 2014

Sophie Blitman | Publié le