Plan licence : l'Unef dresse déjà un bilan d'échec

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Le bilan de l’Unef sur le « plan réussite en licence » ouvre le débat. Sortie un an après l’annonce de cet axe fondamental de la politique de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cette étude s’appuie sur l’ensemble des dossiers transmis par les universités au ministère.

Comparant le cahier des charges défini à l’origine et les mesures présentées par les universités, l’Unef dresse un véritable constat d’échec. Quelques exemples représentatifs de cette « occasion ratée »  : « Seules 32% des universités ont augmenté les volumes horaires de formation », souligne l'enquête. Concernant le nombre d’heures de cours en amphis, seules 28% des universités ont limités ce type d’enseignement.  

Enfin, « seules 10% des universités ont mis en place des dispositifs d’accompagnement pour les étudiants salariés ». « Le plan licence ne pourra être effectif sans recrutement supplémentaires et pilotage contraignant de l’Etat », estime Thierry Le Cras, vice-président de l’Unef, qui s'inquiète de la situation à venir, « il s’agit ici de ce que les universités veulent mettre en place, idéalement. Mais avec les dotations budgétaires 2009, ce qu’ils ont prévu risque d’avoir encore plus de mal à être mis en place ».

Loin de faire l’unanimité, cette enquête du syndicat étudiant est remise en cause par le ministère, mais aussi par la CPU. Principal argument : juger un plan au bout d’à peine trois mois, cela n’a aucun sens. Nécessaire, l’évaluation devrait intervenir, mais plus tard.

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