Son rapport était très attendu. Il est désormais largement débattu. Le travail de Bernard Attali pour réformer l'École polytechnique a suscité le débat. Pour répondre aux critiques, parfois vives, émises à l'encontre de son rapport, le président d'honneur d'Air France a décidé de prendre la parole dans une tribune publiée le 23 juin 2015 dans les Échos.
"Très vite, des forces d'arrière-garde, des corporatismes ont relevé le pont-levis, décrit-il, citant la réaction exaltée d'un ancien ministre de l'Éducation, "qui s'est empressé de dénoncer une 'quasi-suppression' de l'École polytechnique, (pour finalement me confesser qu'il n'avait même pas lu ce rapport !)." Soit "une triste illustration de cette maladie médiatico-politique : invectiver avant de comprendre", juge Bernard Attali.
Les "mandarins [...] proclament que l'avenir, c'était mieux hier. Au nom de l''excellence', ils préconisent bien sûr… le statu quo
Et s'il loue la passion qui animait beaucoup de ses interlocuteurs lors de la préparation du texte, il regrette en revanche les "mandarins, [qui] se sont mis en mouvement pour obscurcir le débat. Crispés sur leur passé, repliés sur leurs tribus, ils proclament que l'avenir, c'était mieux hier. Au nom de l''excellence', ils préconisent bien sûr… le statu quo".
"La France a besoin d'une nouvelle École polytechnique, renforcée, dynamisée, ouverte, poursuit Bernard Attali. Et elle ne sera ni de gauche ni de droite. L'X et ceux qui sont responsables de son avenir ont le devoir de s'adapter sans délai aux transformations qu'induit la mondialisation de l'enseignement supérieur. Son succès serait celui du pays tout entier. Son échec aussi."
- La tribune de Bernard Attali : L'X, une histoire française… (Les Échos)
- L'École polytechnique de Paris, l’effet ricochet du rapport Attali (08.06.2015)