Première rentrée d’enseignants. Claire : "Je suis stressée car la titularisation n'est pas automatique"

Propos recueillis par Mathieu Oui Publié le
Claire, 26 ans, enseignante stagiaire en lettres classiques, fait sa première rentrée au lycée Thiers de Marseille (Bouches-du-Rhône). Le jeune professeur appréhende cette rentrée où elle va être suivie par un tuteur. Premières impressions.

«C'est vrai que c'est rassurant d'être affectée à Thiers, mais, en même temps, cela ne m'aurait pas dérangé d'enseigner en ZEP. Je suis un peu stressée, car, cette année, je vais être suivie par un tuteur et que la titularisation en fin d'année n'est pas automatique.

L'organisation de la rentrée me semble très bonne : vendredi, tous les stagiaires ont été réunis par le proviseur et l'échange a été agréable. Nous avons suivi une semaine de formation avant la rentrée, qui est censée être obligatoire, mais qui n'est pas payée. L'inspecteur d'académie nous a enseigné sa méthode, un peu doctrinaire. Par exemple, il faut limiter le nombre de séances de cours magistral, mais comment faire pour enseigner le naturalisme en une demi-heure ?

On nous explique aussi que la punition n'est pas la solution, mais ce discours n'est pas réaliste quand on se retrouve face à des élèves de ZEP. Mes copines et moi étions, lors de la formation, très remontées ! Enfin, je regrette que mon emploi du temps soit découpé en petites tranches de deux heures. Le samedi matin, j'aurais deux heures de cours suivies de deux heures de devoirs surveillés et je trouve ça un peu lourd pour les élèves. Je me dis qu'une fois devant les élèves, ça ira mieux : je suis là pour eux au final.»

Propos recueillis par Mathieu Oui | Publié le