Présidentielle 2012 : le programme de Marine Le Pen sur l’enseignement supérieur et la recherche

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Au-delà des déclarations d’intention ambitieuses pour l’université comme pour la recherche, le programme de Marine Le Pen peine à entrer dans les détails de réformes très concrètes. A quelques détails près.

Estimant que l’enseignement supérieur a été « négligé » et « désorganisé par la réforme issue de la loi LRU », Marine Le Pen multiplie les propositions visant à renforcer les pouvoirs d’un Etat centralisateur. Dans son programme sur l’enseignement supérieur , elle veut ainsi créer – même s’il existe déjà ! – « un grand ministère de l’enseignement supérieur aux compétences élargies » qui retrouve la « gestion de la masse salariale et la propriété des bâtiments universitaires ». Elle mise aussi sur un « service public national d’orientation piloté par le ministère » et un « service public centralisé de validation des acquis et de l’expérience (VAE) ». 

Université : une gouvernance élargie

Concernant la gouvernance des universités, la candidate du Front National veut « élargir la composition du Conseil d’administration », « instituer la représentation proportionnelle » et « renforcer la légitimité démocratique du président de l’université en le faisant élire par l’ensemble réuni des membres du CA et du CS ». Quant aux PRES, elle souhaite tout simplement les généraliser.

Pour les étudiants, les mesures envisagées sont là aussi assez consensuelles. Marine Le Pen propose « la création d’un contrat de réussite personnalisé proposé à chaque étudiant en difficulté ou redoublant », assez proche d’un plan réussite en licence. A noter enfin la proposition inédite de réformer la taxe d’apprentissage « en ôtant aux chambres de commerce et d’industrie le rôle d’organismes collecteurs ».

La recherche en partenariats public-privés

Pour la recherche, la candidate du Front National consacre un chapitre important de sonprogramme . Elle propose un effort de recherches fixé à 3 % du PIB en 2017, à atteindre « avant tout par une incitation forte du secteur privé ». Dans une posture de renforcement des prérogatives de l’Etat, Marine Le Pen souhaite  « l’organisation d’états-généraux » pour déterminer les domaines prioritaires de recherche sur lesquels investir. Sur le mode de fonctionnement de la recherche en France, elle mise principalement sur des « synergies public-privés », sur une « logique systématique d’évaluation et de transparence » des grands établissements de recherches et de l’ANR, sur des « liens entre grandes écoles et universités ».  

Des chercheurs qui cherchent et français d'abord

A noter que « les chercheurs de l’université n’ayant rien publié pendant une période à déterminer selon les disciplines se verront proposer, sauf cas exceptionnel, une reconversion professionnelle vers les filières administratives, d’enseignement, ou de valorisation de la recherche ». Ou encore que « les meilleurs chercheurs étrangers seront attirés dans le cadre d’une politique d’immigration ultra-sélective exclusivement centrée sur les talents ». Enfin dernier détail « L’usage de la langue française sera favorisé dans les colloques et publications ».

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