Présidentielle : les écoles de la FESIC demandent un soutien accru de l'Etat

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Période d'élection présidentielle oblige, les propositions des acteurs de l'enseignement supérieur à destination des candidats se multiplient. C'est au tour de la Fesic, réseau de grandes écoles privées sous statut associatif, de prendre la parole. La Fédération a détaillé ses préconisations le 15 mars 2012.

La Fesic interpelle les candidats à l'élection présidentielle avec 7 propositions pour l'enseignement supérieur français. Le réseau, qui réunit 28 écoles de management et d'ingénieurs, et compte près de 30.000 étudiants, a rendu public un livre blanc jeudi 15 mars 2012.

Avec tout d'abord une demande forte concernant l'enseignement supérieur associatif. "Nous voulons être reconnus de façon équitable et soutenus de la même manière que le sont les universités", a indiqué Jean-Philippe Ammeux , directeur de l'Ieseg à la tête de la Fesic, qui a souligné la nécessité de bien distinguer l'enseignement supérieur privé de l'enseignement supérieur associatif, non lucratif.

La Fesic demande un soutien financier de l'Etat
"Nous avons le sentiment d'avoir été oubliés, déplore le responsable. L'Etat s'était engagé, lors du protocole signé en 2010, à une évolution de son soutien financier à nos établissements similaire à celle des universités. Cela n'a pas été le cas. D'où une situation de pénurie à gérer pour nos écoles." Citant l'impossiblité de respecter les objectifs de développement de la recherche, ou d'ouverture sociale.

Dans le même temps, les financements de ces grandes écoles privées associatives, basés principalement sur les frais d'inscription et la taxe d'apprentissage, se sont taris : "les familles s'essoufflent, tandis que la taxe d'apprentissage est en train de disparaitre", a-t-il expliqué, soulignant que les autres modes de financement, comme les fonds privés, ne sauraient être suffisants pour prendre le relais.

Un modèle rentable
"Nous sommes pourtant une très bonne affaire !", sourit Jean-Philippe Ammeux, évoquant l'efficacité de ces écoles qui réalisent les missions de services public de l'enseignement supérieur à un coût très avantageux.

Le coût de la formation d'un étudiant d'une école de la Fesic serait d'environ 10.000 euros, contre 13.800 euros en IUT ou 15.240 euros en classe prépas. L'Etat ne finançant, via ses subventions, que 10% de cette somme.

Défense du modèle d'une grande école à taille humaine
La Fesic a également défendu son modèle de formation : innovation, insertion professionnelle, internationalisation, ouverture sociale ... Dans sa première proposition, elle prône ainsi pour le développement de pédagogies individualisées et innovantes, à l'image de ce que font ses écoles, à taille humaine.

"Nous ne sommes pas dans la course du "big is beautiful". La taille critique n'est pas un avantage en soi. On peut être bon quelle que soit sa taille", estime Georges Santini, directeur de l'Escom (Ecole supérieure de chimie organique et minérale), citant l'exemple des facs américaines. Une philosophie à contre-courant du mouvement actuel de concentration des établissements d'enseignement supérieur en méga-universités.

Les 7 propositions de la Fesic

- Proposition 1 : Favoriser le développement de pédagogies individualisées et innovantes
- Proposition 2 : Agir davantage en faveur de l'orientation et de l'insertion professionnelle des jeunes
- Proposition 3 : Encourager le développement de la recherche dans les écoles associatives
- Proposition 4 : Soutenir l'ouverture internationale de l'enseignement supérieur français
- Proposition 5 : Placer l'innovation au cœur des stratégies de l'enseignement supérieur
- Proposition 6 : Promouvoir une meilleure ouverture sociale de l'enseignement supérieur
- Proposition 7 : Mieux reconnaitre et soutenir l'enseignement supérieur associatif

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