
Il a été question de sécurité, de justice, d'économie et des 35 heures.... mais pas d'éducation. Au cours du débat très attendu des candidats à la primaire de la droite et du centre, diffusé en direct sur TF1, jeudi 13 octobre 2016, le thème de l'enseignement supérieur a été à peine effleuré. Même Nathalie Kosciusko-Morizet, l'une des candidates, l'a déploré le lendemain :
#PrimaireLeDebat @nk_m "reste sur (sa) faim" "Je regrette qu'on ait pas parlé d'éducation, de santé et d'Europe" pic.twitter.com/ZtlwddlZDM
— franceinfo (@franceinfo) 14 octobre 2016
Durant la soirée, le hashtag #PrimaireLeDébat a été abondamment repris, en particulier pour constater l'éventail restreint des thèmes abordés :
Certes, ce n'était que le premier #PrimaireLeDebat, mais un sujet aussi fondamental que l'éducation a été totalement "oublié"...
— Yann Fossurier (@YannFossurier) 14 octobre 2016
Ce qui est bien avec #PrimaireLeDebat, c'est qu'on sait désormais que l'éducation est tout sauf une priorité. Pas un mot.
— Fabrice Auclert (@fauclert) 13 octobre 2016
Pas un mot sur #écologie #education ou #culture, ca promet !#PrimaireLeDebat #prendsgarde
— Richard Bouigue (@RichardBouigue) 13 octobre 2016
Pas de questions sur l'écologie, la justice ou l'éducation... #PrimaireLeDebat
— Maître Bobo (@Maitre_Bobo) 13 octobre 2016
Comme ici l'ancien président de la Fage :
Pas un mot sur : Jeunes, Europe, Éducation, Numérique, ÉCOLOGIE, Logement, Précarité. Visiblement pas des priorité à droite #PrimaireLeDebat
— Alexandre Leroy (@_AlexandreLeroy) 13 octobre 2016
@paulcng @letudiant NKM a quand même dit que les enseignants ne devaient plus être fonctionnaires... "Ça n'a pas de sens !"
— Antoine Louvard (@ALouvard) 13 octobre 2016
Nathalie Kosciusko-Morizet a pourtant bien survolé le sujet. Mais à travers le seul prisme de la privatisation : elle souhaite plus de contractuels, et moins de fonctionnaires au sein de l'Éducation nationale. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy a quant à lui martelé son souhait de supprimer 300.000 postes de fonctionnaires, dont des professionnels de la santé et de l'éducation.
Un fonctionnaire sur deux ne serait pas remplacé. Certains, comme le conseiller communication de la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, en ont calculé les conséquences :
N. Sarkozy propose 1 départ en retraite sur 2 non remplacé: dans l'Éducation, ça fait donc 50000 suppressions de postes. #PrimaireLeDebat
— Jonathan Debauve (@jdebauve) 13 octobre 2016
Il n'est pas si étonnant que le sujet de l'éducation s'efface derrière les sujets brûlants que portent les candidats, à savoir la sécurité ou l'immigration. Les internautes en sont aussi conscients et ironisent :
Si l'éducation est abordée, je lance le hashtag #JeunesAvecPoisson. Merci de garder vos blagues sur les cantines scolaires. #PrimaireLeDebat
— Youkounkoun (@Youkounkoun75) 13 octobre 2016
Alain Juppé, toujours favori de cette primaire, a toutefois jugé qu'il fallait "une rénovation en profondeur de notre système d'éducation", mais les débats ont vite été absorbés par des thématiques comme la suppression des 35 heures ou la présomption d'innocence pour les hommes politiques.
"Je veux une rénovation en profondeur de notre système d'éducation" @alainjuppe #PrimaireLeDebat
— Antibes avec Juppé (@JAJ_Antibes) 13 octobre 2016
L'enseignement supérieur deviendra-t-il un sujet méritant d'être abordé lors du prochain débat ? Réponse le 3 novembre 2016.