Le ministère satisfait de la programmation 2013 de l'ANR

Olivier Monod Publié le
La programmation 2013 de l'ANR satisfait le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle contient des éléments en faveur de l'innovation, de la recherche fondamentale et de la simplification des démarches.

Genviève Fioraso "se félicite", dans un communiqué, de l'adoption de la programmation 2013 de l'ANR (Agence nationale de la recherche). Le conseil d'administration de l'ANR s'est réuni le 14 novembre dernier pour définir les nouvelles orientations de sa politique.

Cette décision intervient peu avant les conclusions des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche mais prend "en compte les premiers retours" de celles-ci d'après la ministre. Elle s'inscrit également dans la refonte du fonctionnement de l'agence annoncée pendant la campagne présidentielle.

Vers une simplification des procédures

Ainsi, 49% des financements qui iront vers des programmes blancs et des appels d'offres non thématiques. Cette demande répond en partie à la demande des enseignants-chercheurs qui grondaient contre des appels d'offres trop dirigistes. 

Les scientifiques seront également heureux d'apprendre la simplification des procédures ainsi que certaines harmonisations des procédures nationales avec les pratiques européennes. Ceci devrait réduire le temps passé par chacun dans la rédaction de dossiers administratifs fastidieux. 

La recherche française est encore engagée à s'intéresser aux "grands défis sociétaux". La moitié des "financements dédiés" porteront sur des problématiques interdisciplinaires comme l'allongement de la vie ou la transition énergétique. Dans la même veine, les liens entre recherche et innovation sont resserrés avec l'annonce du financement par l'ANR de 100 laboratoires communs avec des entreprises de taille moyenne ou intermédiaire.

Les montants alloués par projet sont en revanche stables. Malgré certaines critiques visant la faible somme gagnée après d'âpres sélections, l'ANR n'a pas décidé de revaloriser de manière significative les projets sélectionnés. 

Enfin, le ministère se réjouit de la volonté de réduire la précarité des chercheurs. L'ANR compte en effet réduire "le montant alloué au financement de CDD dans chaque projet à 30% de l'effort hommes/mois total." L'idée est d'augmenter l'implication des chercheurs permanents mais le risque est de diminuer encore les possibilités de post-doctorat.

Olivier Monod | Publié le