“Nous connaissons la situation politique très particulière qui sévit en Hongrie aujourd’hui. Nous sommes aussi informés de la mobilisation citoyenne qui tente d’empêcher une forme de dérive permanente autoritaire, voire anti-démocratique. L’éducation supérieure n’est pas épargnée. Dans un monde universitaire très ancien, aux traditions démocratiques très ancrées, le gouvernement Orban est en train de profondément remettre en cause le modèle hongrois.
Trois sujets sont concernés et mériteraient d’être développés : la centralisation administrative et politique à outrance, qui tente de faire des universités des lieux aux ordres du pouvoir. Un regard nouveau sur les contenus scolaires, après avoir connu des contenus cadenassés sous la période communiste ; et enfin des coupes financières drastiques.
Dans le domaine des coupes budgétaires, qu’y a-t’il de prévu ? Est-ce une réponse gouvernementale à la crise ?
Oui, absolument. C’est en tout cas présenté comme cela : la restriction importante du budget de l’enseignement supérieur prend la forme d’une réponse financière à la crise, mais peut aussi s’interpréter de façon politique."