QUESTE: un nouveau label européen en quête de reconnaissance

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Le lancement du label européen QUESTE (Quality System of European Scientific and Technical Education) pour les formations d’ingénieurs (1) provoque scepticisme et réticence chez les directeurs d’écoles françaises. Largement inspirée du label Equis destiné aux écoles de management, cette accréditation soutenue par la Commission européenne entre dans une phase opérationnelle après dix ans de gestation. Son objectif : reconnaître les meilleures formations d’ingénieurs européennes dans un monde de plus en plus compétitif. Autoévaluation, visite de pairs sur site, réunion de la commission d’accréditation... le processus comporte plusieurs étapes pour un coût de 20 000 €. Quatre champs disciplinaires peuvent être concernés : informatique et TIC, mécanique, biologie-chimie, génie civil. Les écoles d’ingénieurs généralistes peuvent tout de même postuler en tant que telles. Pour l’heure, en Europe, une ou deux formations par pays se sont portées candidates. En France, seules ParisTech, l’INSA de Lyon et Supélec s’y sont engagées. Quant aux autres écoles, elles sont nombreuses à juger ce dispositif lourd et coûteux par rapport à l’habilitation de la Commission des titres d’ingénieur (CTI), et n’en perçoivent pas la valeur ajoutée. Elles préfèrent attendre que ce label devienne un standard international. Dans ce cas, elles seront bien obligées de postuler si elles ne veulent pas décrocher sur le plan mondial.

(1) Label créé par l’ENQHEEI (European Network for Quality of Higher Engineering Education) et l’EFMD (European for Manage ment Development), en partenariat avec Eurocadres, l’ERT (Euro pean Roundtable of Industrialists) et CESAER (Conference of European Schools for Advanced Engineering Education and Research).

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