Qui redoute le plus la crise, les jeunes ou les recruteurs?

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Des jeunes ou des recruteurs : qui redoute le plus la crise économique et financière ? Le Baromètre Passerelle / Ifop, réalisé pour le Concours Passerelle ESC en octobre 2008, répond concrètement à cette question. Et révèle que les jeunes semblent plus inquiets que les recruteurs, quant à l’impact de la crise sur le marché de l’emploi.

Côté recruteurs, inquiétude mitigée  

53 % des recruteurs* estiment que la crise risque d’avoir un impact sur le recrutement en 2009. C’est-à-dire ? Les recrutements seront gelés, selon 18% d’entre eux, tandis que 35% prévoient simplement que les recrutements seront moins nombreux que prévus. Les plus pessimistes ? Les jeunes recruteurs (en dessous de 35 ans) et les plus âgés (au dessus de 50 ans).  

A l’inverse, 40 % des responsables interrogés pensent que la crise ne devrait pas affecter leurs recrutements. Avec un écart de 15 points qui les séparent, les directrices sont d’ailleurs plus optimistes que les directeurs en ressources humaines (ou du recrutement). Enfin, un pourcentage minime considère qu’il est trop tôt pour évaluer l’impact de la crise (4%), que leur entreprise ne comptait pas recruter, de toute façon (2%) ou ne se prononce tout simplement pas (1%).  

L’angoisse est forte chez les jeunes  

Et de l’autre côté de la table chez les étudiants et lycéens** ? C’est pire. 62% d’entre eux estiment que la crise les obligera à modérer leurs exigences salariales lors de la première embauche. Nombreux sont ceux qui jugent que la crise rendra plus difficile cette première embauche (61%). Enfin 55% des jeunes interrogés envisagent d'accepter plus facilement une proposition d’embauche, qu’ils auraient refusée en période de prospérité économique, à cause de la crise.   

De manière générale, les lycéens sont plus inquiets que les étudiants. Concernant les filières de l’enseignement supérieur, les étudiants en sciences économiques – gestion et en « Lettres, langues et sciences humaines » sont les plus alarmistes, tandis que ceux des filières sciences, médecine et pharmacie sont les plus confiants.

Autre facteur déterminant dans cette vision de l’avenir professionnel : les origines sociales. Sans surprise, avec deux extrêmes : les enfants dont le chef de famille exerce une profession libérale ou cadre supérieur sont les plus optimistes, tandis que les enfants d’ouvriers restent les plus inquiets. L’écart entre ces deux catégories atteint même les 21 points, sur la question de la première embauche acceptée plus facilement en temps de crise.    

* Etude sur un échantillon de 224 DRH, responsables des ressources humaines ou du recrutement travaillant dans un échantillon d’entreprises représentatif des entreprises de 50 salariés et plus

** Etude sur un échantillon de 802 personnes, représentatif de la population lycéenne et étudiante

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