Qui sont les enseignants du supérieur ?

Pauline Capmas-Delarue Publié le
Qui sont les enseignants du supérieur ?
Université de Strasbourg ©S.Lecherbonnier // © 
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a rendu publique une note d’information sur l’évolution des personnels enseignants dans le supérieur. Résultats : des effectifs en légère hausse, avec des disparités notables d'une discipline et d'un sexe à l'autre.

Publiée en août 2013, une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche fait le point sur les quelque 91.000 personnels enseignants sous sa tutelle, en 2011-2012.

Catégorie majoritaire, les enseignants-chercheurs, titulaires et stagiaires, représentent 62% des effectifs. Suivent les personnels enseignants non permanents (24%) puis les personnels du second degré en fonction dans l’enseignement supérieur (14%).

Une croissance globale mais inégale des effectifs d'enseignants-chercheurs

Si entre 2001 et 2012, les effectifs d’enseignants-chercheurs titulaires ont augmenté en moyenne de 11,6%, le rythme de la croissance a ralenti depuis cinq ans. En outre, la hausse est inégale selon les disciplines. C'est en STAPS que la croissance est la plus forte : +63%. A l'inverse, les effectifs stagnent en chimie, tandis que la physique a perdu 10,7% de ses enseignants sur cette période.

C'est en STAPS que la croissance des enseignants-chercheurs est la plus forte : +63%

Un âge moyen à l’embauche qui varie en fonction des disciplines

Se situant à 52 ans et 5 mois pour les professeurs d'universités, 44 ans et 4 mois pour les maîtres de conférence, l'âge moyen des enseignants-chercheurs reste relativement stable.

En revanche, l’âge de recrutement varie assez largement d'une discipline à l'autre. S'il est en moyenne de près de 34 ans en droit, sciences économiques et de gestion, il atteint presque 37 ans en lettres et sciences humaines et 37,5 ans dans les disciplines de santé. Des moyennes plus élevées qui s'expliquent par la plus grande durée des études et des périodes postdoctorales.

Enfin, alors que la réforme des retraites est inscrite à l'agenda du gouvernement, notons que les professeurs d’universités et maîtres de conférences partent autour de 64 ans, les femmes quittant la profession en moyenne deux ans plus tôt que les hommes.

une féminisation relative

Si la parité est loin d'être atteinte, la part des femmes dans les corps d’enseignants-chercheurs a augmenté de manière régulière d’environ 0,5 point par an entre 1981 et 2012, pour arriver aujourd’hui à 21,4% chez les professeurs d’universités et de 42,8% chez les maîtres de conférences.

Néanmoins, la note indique que "le recrutement des femmes représente 27% en moyenne sur les dernières années, ce qui devrait permettre un rééquilibrage à moyen terme". A condition, toutefois, que le vivier soit suffisant. Or, aujourd'hui, les femmes ne représentent que 29% des personnes ayant reçu la qualification de professeur.

Pauline Capmas-Delarue | Publié le