Le gouvernement suit le rapport Gallois. L'ancien P-DG d'EADS avait préconisé un rapprochement de l'enseignement supérieur et de la recherche du « tissu productif ». Le Premier ministre a présenté un pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi s'inspirant largement dudit rapport.
Rapprocher formation et besoin des entreprises
Sur les trente-cinq décisions annoncées ce matin, six ont pour objectif de renouer les liens entre les entreprises et les établissements de formation. En matière d'innovation, les liens entre recherche et monde économique sont primordiaux. Le gouvernement souhaite donc réformer le système de transfert de la recherche vers l'innovation (décision 8).
Cette réforme s'accompagnera de celle des pôles de compétitivité (décision 10). Ces clusters territoriaux regroupant entreprises, organismes de recherche et établissements de formation seront désormais évalués sur leurs retombées économiques et la diffusion des innovations dans les produits et services.
Les quatre autres décisions veulent accorder formation et besoin des entreprises. L'Etat souhaite ainsi systématiser la présence des entreprises dans la gouvernance des établissements d'enseignement technique et professionnel (décision 22).
Vers une « sacralisation » du budget de la recherche ?
Dans la même veine, le gouvernement propose de « mettre en place un nouveau service public de l'orientation [...] fondé sur une approche Métiers-Qualifications » (décision 20), « créer dès 2013 dix plateformes territoriales d'appui aux mutations (décision 21), lesquels seront « des guichets uniques pour les PME [...] rassemblant sur un même territoire l'ensemble des acteurs de la formation et de l'emploi ». Enfin, l'apprentissage a toujours le vent en poupe malgré le changement de majorité, puisque le Premier ministre a fixé un objectif de 500 000 apprentis dans les PME d'ici à 2017.
La septième proposition du rapport Gallois demandait également la « sacralisation du budget de la recherche publique ». Cette idée ne se retrouve pas parmi les décisions annoncées par le Premier ministre. Toutefois, selon son entourage, le budget de la recherche ne serait pas touché par les réformes structurelles des politiques publiques devant générer 10 milliards d'économie d'ici à 2016.
