Recherche européenne : trois pôles français retenus par l’Institut européen d’innovation et de technologie (IET)

Frédérique Letourneux Publié le

Alors que toute la planète avait les yeux rivés sur le sommet de Copenhague sur le climat, l'Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) a révélé le 16 décembre 2009 les trois domaines qui constitueront une priorité pour la recherche européenne dans les prochaines années : la lutte contre le changement climatique, les énergies durables et les technologies de l'information et de la communication. Ces pôles de recherche sont constitués sous la forme de CCI (Communautés de la connaissance et de l'innovation - KIC, en anglais) regroupant des organismes de recherche et des entreprises publiques ou privées européens.

La fondation de coopération du plateau de Saclay pour les enjeux climatiques

Pour la CCI consacrée aux enjeux climatiques, l'IET a retenu 16 organismes de recherches et industriels répartis sur cinq centres d'excellence (Londres, Zürich, Paris, Berlin, Utrecht). Pour la France, le consortium est piloté par la Fondation de coopération du plateau de Saclay.

De Grenoble à Cadarache pour les énergies renouvelables

Dans le cadre de la CCI « énergies renouvelables » (« InnoEnergy ») qui rassemble plus de 40 partenaires privés et publics européens, le pôle français est centré sur les « Vallées Alpines de l’énergie », de Grenoble à Cadarache (région PACA), autour notamment de Grenoble INP, l'Ecole de management de Grenoble, le CEA, l'INSA de Lyon et le CNRS associant aussi les leaders industriels de l'énergie comme Total, EDF, Areva, etc.

Encore Saclay pour les nouvelles technologies

Enfin, la CCI sur les nouvelles technologies fait intervenir aux côtés de consortiums basés à Berlin, Eindhoven, Helsinki et Stokholm, le centre parisien localisé là encore sur le site de Paris-Saclay et regroupant différents partenaires : Alcatel-Lucent, France Télécom-Orange, Thomson, INRIA, Université Pierre et Marie Curie Paris 6, Université Paris-Sud 11, et Institut Télécom. Reste encore à régler la question du financement de ces recherches.

Pour l'instant, l'UE a débloqué 300 millions d'euros pour faire tourner l'IET dans sa phase initiale (2008-2013) et compte sur la participation active des universités, des organismes de recherche et des partenaires privés pour lever de nouveaux fonds. Pour lancer les travaux de ces trois premières CCI, l'UE devrait débloquer immédiatement 3 millions d'euros.

Frédérique Letourneux | Publié le