Recherche : l'absurdité des financements, racontée par un enseignant-chercheur lorrain

CS Publié le
Comment les universités économisent-elles en temps de crise ? Notamment en réduisant les budgets récurrents de leurs laboratoires. Maître de conférences à l'université de Lorraine, Martin Quinson en fait le récit sur son blog, décrivant les paradoxes de cette situation. Il présente ainsi ses excuses à ses collègues pour avoir... remporté des financements extérieurs ! Explications.

"Je voudrais officiellement présenter mes excuses à mes collègues au Loria [Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications], car je suis porteur d'un projet ANR [Agence nationale de la recherche] accepté en 2011. Un gros projet en plus : 7 partenaires, 1,8 million d'euros au total (dont 333.000 euros pour nous) sur 4  ans.

Sans même entrer dans le débat du financement de la recherche par appels à projets ou par financement récurrent, ce contrat est un problème pour mes collègues de bureau car le Conseil d'administration de mon université vient de décider d'une 'contribution universelle'.

Il s'agit d'un prélèvement de 10 % sur toutes les ressources propres des composantes et laboratoires. À part la dotation versée par l'université elle-même, absolument tout l'argent présent dans les composantes est ainsi taxé. On commence à avoir l'habitude : en 2013, nous avions eu 10 % de 'gels' sur ces financements et la seule question pour l'an prochain semble être de savoir comment cela s'appellera la fois prochaine..."

Lire la suite de son billet : Désolé pour ce projet ANR

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