Reconnaissance professionnelle du doctorat: vers des mesures concrètes ?

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La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a chargé Patrick Fridenson, directeur d’études à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), de proposer des mesures permettant d'améliorer l'insertion professionnelle des docteurs. Une disposition contenue dans la loi ESR de juillet 2013, qui doit maintenant trouver une déclinaison concrète.

Après la loi, sa mise en œuvre. La "reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle résultant de la formation à la recherche et par la recherche lorsqu'elle a été sanctionnée par la délivrance du doctorat" est prévue dans le texte voté à l'été 2013 - même si le gouvernement a reculé sur l'ouverture des grands corps de l'Etat aux docteurs.

Désireuse de donner une traduction concrète à ce principe, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a chargé Patrick Fridenson d'une mission en ce sens. Directeur d'études à l'EHESS et spécialiste de l'histoire contemporaine, celui-ci devra "présenter des mesures concrètes pour favoriser l'insertion des docteurs dans le monde des entreprises et dans la haute fonction publique" et "préparer les négociations relatives aux conventions collectives".
Dans cette perspective, une consultation est prévue au premier semestre 2014, et le ministère précise que cette mission pourra "contribuer à la révision du cadre national de la formation doctorale prévue d’ici la fin de l’année civile".

En novembre 2013, une étude publiée par le Commissariat général à la stratégie et la prospective (CGSP) rappelait que le taux de chômage des jeunes docteurs (diplômés au cours des trois à cinq dernières années) en France est trois fois supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE : 9% contre 3%.

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