La prérentrée des enseignants des lycées Voillaume, à Aulnay-sous-Bois (93), s’est déroulée dans une ambiance bon enfant, lundi 3 septembre 2012. Contents de se retrouver après les vacances d’été, épargnés par les suppressions de postes, les quelque 230 professeurs ont d’abord assisté à la traditionnelle réunion de présentation de l’équipe de direction : présentation des résultats de 2012, de nouveaux équipements, des projets en cours ou à venir (notamment revoir le projet d’établissement et entamer une réflexion sur la notation), des équipes (vif succès des conseillers principaux d’éducation et des assistants d’éducation), des nouveaux arrivants…
«Diversité, dynamisme, grosse machine», tels sont les mots clés choisis par Françoise Sturbaut, le proviseur, pour définir l’établissement. Celui-ci accueillera l’un des débats prévus dans l’académie lors de la concertation sur l’école. Mais d’ores et déjà, depuis juillet 2012, les personnels de l’établissement peuvent poster leurs propositions sur le site du lycée.
Remplacements et formation : deux problèmes à régler
Pour les enseignants, tout n’est pas rose pour autant. «Certains problèmes ne sont pas réglés. Notamment ceux des professeurs absents – cela risque de craquer un jour ou l’autre – et des stagiaires formés sur le tas. Je suis en attente de voir comment cela va se passer cette année», déclare Daniel Morel, délégué du personnel et professeur de maths qui entame sa 23e rentrée.
Les enseignants sont unanimes : les trois heures hebdomadaires de formation supplémentaire accordées aux stagiaires par Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, sont insuffisantes. «Je m’attendais plus à un mi-temps par exemple… En tant qu’ex-stagiaire, je peux témoigner que cela n’était pas évident l’année dernière. Un vrai baptême du feu. Je ne savais pas comment prendre mes élèves de collège», se souvient Mickaël Frémeaux, professeur de maths néotitulaire.
Recrutée chez Pôle Emploi
Même scepticisme concernant les annonces du ministre sur l’instauration de cours de morale laïque («ce n’est pas très concret», «cela ne rime à rien», «on en fait déjà») et sur les emplois d’avenir dans l’éducation, même si les enseignants espèrent que cela suscitera des vocations. «En maths, 300 places sont restées vacantes cette année», rappelle Mickaël Frémeaux.
De son côté, Emmanuelle, professeur d’espagnol, déplore que «les rectorats cherchent des enseignants dans certaines disciplines, mais que les places aux concours n’augmentent pas. Résultat : on fait appel à des vacataires sous-payés. C’est aberrant. Une de mes amies a été recrutée l’an dernier chez Pôle Emploi pour enseigner en série STG.»
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