Près de 200 masters 2 supplémentaires pourront sélectionner leurs étudiants à la rentrée 2017. L'annexe d'un projet d'arrêté envoyé aux membres du Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche), jeudi 22 juin 2017, recense environ 1.500 formations contre 1.307 en 2016.
Chaque année, le ministère est tenu de publier une liste des M2 sélectifs, depuis que le Conseil d'État a jugé illégale toute sélection en master, en l'absence d'un décret fixant une liste limitative des formations autorisées à sélectionner.
Une première version de ce texte aurait dû être examinée en mai 2017, mais son passage devant le Cneser avait été reporté après la levée de boucliers des organisations étudiantes et syndicales, qui dénonçaient alors l'augmentation "inquiétante" du nombre de mentions sélectives.
Celle-ci était pourtant moins importante que dans le dernier texte reçu : elle s'élevait alors à 179 mentions supplémentaires. Plusieurs universités, dont l'université Bretagne-Sud, avaient par ailleurs fait savoir que le document comprenait des erreurs.
La moitié des universités augmente le nombre de M2 sélectifs
Si les 82 établissements d'enseignement supérieur comptabilisent, en moyenne, 18 M2 sélectifs, il existe de fortes disparités entre universités : celles de Paris 1, Grenoble-Alpes, Aix-Marseille Université ou Lyon 2 recensent plus de 50 formations. À l'inverse, les universités des Antilles, d'Avignon, de Corse, ou encore celle de Paris-Est-Marne-la-Vallée ont installé des capacités d'accueil à l'entrée d'un seul master 2 chacune. Quant à l'université du Littoral-Côte-d'Opale, elle n'en comptabilise aucun.
Au final, 42 universités ont stabilisé ou réduit leur nombre de masters 2 sélectifs, tandis que 40 d'entre elles ont augmenté le nombre de formations concernées, précise une note d'information du ministère.
400 M2 sélectifs en 2018
Le ministère indique par ailleurs que 400 masters n'ont pas instauré à la rentrée 2017 de capacité d'accueil dès le M1. Malgré la mise en place de la réforme de l'accès en master, ces formations seront donc autorisées à sélectionner, de manière dérogatoire, à l'entrée du M2 en 2018. La liste détaillée de ces cursus n'a pas été transmise au Cneser, dénoncent d'ores et déjà l'Unef et la Fage.