REVUE DE PRESSE : Valérie Pécresse et Pascal Binczak dans Libération

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Décisive pour les universitaires avec la manifestation nationale des enseignants-chercheurs et des étudiants prévue mardi 10 février 2009 à Paris, la semaine commence d'entrée de jeu dans la presse avec de nouvelles tribunes. Valérie Pécresse tout d'abord s'exprime à nouveau dans Libération, séparant clairement le problème des enseignants-chercheurs et celui des étudiants, tandis que Pascal Binczak, président de Paris 8, demande plus de temps pour réformer l'université.

« La communauté universitaire est acquise à l'autonomie », une interview de Valérie Pécresse publiée dans Libération du 9 février 2009. La ministre rappelle une nouvelle fois que ce décret « se situe dans la continuité de la loi sur l'autonomie (la LRU), les craintes se focalisant simplement « sur la façon dont le décret doit être appliqué ».

D'où la charte nationale qui sera discutée mercredi 11 février 2009 avec l'ensemble des acteurs de la communauté universitaire. Le Snesup a indiqué pour sa part qu'il boycotterait cette rencontre.

Concernant la mobilisation, la ministre pointe du doigt les « adversaires résolus, depuis toujours, de l'autonomie qui prennent prétexte de ce décret pour la remettre en cause » pour mieux souligner que « la majorité de la communauté universitaire est acquise à cette idée ». Elle distingue également les revendications des enseignants-chercheurs de celles des étudiants. « Ce qui les inquiète, eux, c'est la crise et les conséquences sur leur insertion professionnelle et leurs conditions de vie », dit-elle à propos des étudiants. « Je traiterai ainsi chaque sujet séparément », insiste-elle.

« S'accorder dans le temps pour réformer les universités », une tribune de Pascal Binczak, dans Libération du 9 février 2009. Le président de l'université Paris 8 revient sur « l'avalanche de réformes » qui touchent aujourd'hui le monde universitaire.

« La question n'est plus de se demander s'il est nécessaire de réformer l'université mais de prendre, s'il en est encore temps, si l'on tient à l'institution universitaire, la mesure de l'ampleur du désastre », explique le professeur agrégé en droit public afin de « mettre un terme à cette chronique d'un gâchis annoncé ». Après avoir rapporté « pêle-mêle » les récentes réformes, il conclut simplement «en bref, tout y passe, sur le mode " ça passe ou ça casse"... et aujourd'hui, ça casse ».

Après le constat, Pascal Binczak revient sur le coeur du problème : l'évaluation. « Il ne s'agit pas de refuser l'évaluation mais d'en définir mieux les critères et le périmètre », explique-il, rappelant également dans le détail « la réalité du travail universitaire », qui déborde « très largement les 192 heures d'enseignement annuel statutaire ». « Trop, c'est trop », estime le président de Paris 8.

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