REVUES DE PRESSE et DU WEB : Tribune contre tribune avec Jean-Robert Pitte, Gilbert Béréziat et SLU

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Les tribunes se multiplient dans la presse depuis quelques semaines autour des réformes de Valérie Pécresse. Avec de nouveaux intervenants – plusieurs chercheurs et membres de SLU - mais aussi des anciens – Jean-Robert Pitte, qui revient à la charge contre les mouvements de protestation. Gilbert Béréziat poursuit également la réflexion sur son blog, regrettant la volonté de statut quo chez les contestaires.

VU DANS LA PRESSE

Les universitaires doivent prendre leurs responsabilités , une tribune de Jean-Robert Pitte, publiée dans le Monde du 5 février 2009.

Interviewé quelques jours plus tôt dans Challenges, Jean-Robert Pitte s’exprime cette fois dans une tribune du Monde. Plus pédagogue, l’ancien président de Paris 4 déroule un long argumentaire pour expliquer les avantages de la réforme.

« Certes, la modulation des services des enseignants-chercheurs n'est pas une panacée, mais elle peut permettre de répondre aux besoins des universités, ainsi qu'aux goûts et aux capacités de chacun qui varient sur la durée d'une carrière. Elle peut redonner dignité et plaisir à l'exercice du difficile métier d'universitaire […]», estime le géographe.

Il répond également aux différentes craintes exprimées par les enseignants-chercheurs mobilisés contre le projet de décret modifiant leur statut, notamment celle d’un pouvoir abusif du président sur la gestion de carrières. « L'attachement des universitaires à la gestion collective de leur carrière rend très improbables de telles dérives qui mettraient les présidents dans l'impossibilité de diriger leurs établissements ». 

Un débat national s'impose , Un point de vue publié par les porte-parole de Sauvons l'université, Mathieu Brunet (université de Provence), Jean-Louis Fournel (université Paris 8), Laurence Giavarini (université de Bourgogne) et Annelise Nef (université Paris 4), dans le Monde du 5 février 2009.

« Le combat que nous menons pour défendre l'université et la recherche, la formation des enseignants et le statut des universitaires concerne l'ensemble de la société française », estiment les signataires de cette tribune, qui reviennent globalement sur les différentes mesures contestées.

La loi LRU tout d’abord, en passant par le discours du président sur la recherche, méprisant et insultant, pour ensuite s’attaquer au dossier brûlant : la modification du décret sur le statut des enseignants chercheurs.  

« Qu'on ne s'y trompe pas : si ce bouleversement nuit à la recherche, il ne bénéficie pas pour autant à l'enseignement qui, à l'université, repose sur une pratique continue de la recherche ». Arguments à l’appui.  

« Nous ne nous battons pas seulement pour nous », concluent-ils, « le jeu de dominos est enclenché ». D’où la nécessité d’engager un véritable débat national.

VU SUR LE WEB

Universités : ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain , Un billet de Gilbert Béréziat, publié le 4 février 2009.

Le vice-président aux relations internationales de l’UPMC revient à la charge sur la nécessité des réformes en cours dans les universités dans un nouveau billet publié le 4 février 2009. Tout en précisant qu’il préfère « une absence de réforme à une réforme bâtarde », il affirme que « les scientifiques mesurent bien aujourd’hui ce que signifie pour eux le maintien de règles qui paralyseraient le développement de leurs activités et continueraient à détourner les jeunes les plus prometteurs de leurs laboratoires ».  

Il dénonce fortement l’immobilisme des opposants aux réformes, qui ne souhaitent qu’une chose, le « statu quo ». « Rien ne doit bouger », voilà ce qu’il déduit de l’ensemble des revendications syndicales actuelles, auxquelles il réplique, « Seule l’autonomie permettra de bouger, d’abord par ce que cela forcera à la reconstruction d’un syndicalisme unitaire de proximité qui n’existe plus aujourd’hui chez les universitaires ».   

La mobilisation sur la Toile

La mobilisation des enseignants-chercheurs intéresse les internautes. L’article de Libération « Les enseignants-chercheurs ont réussi leur journée » arrivait ainsi en tête des articles « les plus lus » sur le site, vendredi 6 février au matin. Il était également l’article « le plus commenté » du moment, avec près de 600 réactions.

Sur Facebook également, un groupe, intituléPour le retrait du projet de décret relatif aux enseignants chercheurs  » a été créé par Dimitri Houtcieff, professeur à la faculté de droit d’Evry. Il rassemblait déjà 1522 membres, le 6 février 2009.

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