Dans un mouvement d’union rare, les deux principales organisations étudiantes, l'UNEF et la FAGE, se sont associées pour "tirer la sonnette d’alarme" et "mettre publiquement le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche au pied du mur" sur le question de la santé étudiante.
Philippe Loup, président de la FAGE, estime qu'il y a un risque de "crise sanitaire", craignant que "pour la moitié des étudiants qui vivent avec mois de 600 euros par mois la santé ne devienne une variable d'ajustement".
Une taxe sur les mutuelles qui fait débat
Les deux syndicats étudiants réclament notamment l'exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA), c'est-à-dire une taxe sur les mutuelles, qui est passée de 3,5% à 7 %, mais aussi la mise en place d’un plan national pour la santé étudiante évalué à 7 millions d’euros, ou encore l’accès de droit pour les boursiers à l’aide complémentaire santé qui était une promesse du candidat Nicolas Sarkozy en 2007.
Pour se faire entendre, l'UNEF et la FAGE lancent donc une campagne de pétitions à partir de 31 octobre et demandent à être reçus par le gouvernement. Histoire de mettre la pression sur Laurent Wauquiez qui avait fait de la santé étudiante une « priorité » pour ces quelques mois restants au ministère.
