Sauvons la recherche engrange les signatures

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Rocambolesque, le scénario de la journée d’action, le 27 novembre 2008, de l’association Sauvons la recherche (SLR) ! La veille, une rumeur a commencé à courir sur le site de cette dernière, annonçant un changement de lieu de dernière minute pour la tenue du conseil d’administration du CNRS. Un CA devant lequel les manifestants parisiens avaient prévu de se donner rendez-vous, à 6 h 30, pour l’empêcher de se dérouler. Et le matin même, c’est le coup de théâtre ! À 8 h 35, les élus au CA reçoivent un SMS de Monique Royer, directrice de cabinet de la présidence du CNRS, les informant qu’il aura lieu, non pas rue Michel-Ange, mais boulevard Exelmans à 8 h 45. Les manifestants filent alors ventre à terre, et ce sont mille personnes, selon les organisateurs, qui se retrouvent, vers 9 h 15, devant la nouvelle adresse. Non sans être dupes de la supercherie : « Les nommés étaient au courant, ils n’étaient pas au CNRS », affirme l’association.

L'Inserm a connu aussi un changement de programme de dernière minute pour la tenue de son conseil d'administration le 4 décembre 2008. Initialement prévu au siège de l'Institut parisien, le CA a été déplacé à Bagnolet.

CA abracadabrantesques et pétitions

Au-delà de l’anecdote, ces incidents ajoutent de l’huile sur le feu dans une situation déjà très tendue. Parallèlement aux journées d’action, les pétitions sur le site fédèrent de plus en plus de signataires. Celle sur le « respect pour le métier d’enseignant-chercheur » a recueilli quelque 8 500 signatures électroniques depuis le 9 novembre 2008. Quant au texte qui demande un moratoire des expertises pour l’ANR et l’AERES, il a été signé par « près de 3 500 scientifiques français, européens et internationaux qui n’effectueront plus d’évaluations pour l’ANR et l’AERES en 2008 », souligne l’association.

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