L'écart de traitement entre Sciences po Paris et Dauphine doit être relativisé, assure à EducPros le ministère de l'Enseignement supérieur, qui tente de faire redescendre la pression née de la prise de position du président de l'université d'économie-gestion, qui dénonce un favoritisme de l'Etat envers Sciences po . Laurent Batsch évaluait l'avantage de l'IEP à 25 millions d'euros annuels.
Côté ministère, on nuance. Tout d'abord l’augmentation des subventions de fonctionnement des deux établissements est similaire entre 2007 et 2012 : +27% pour Sciences po, +24% pour Dauphine. Ensuite, la croissance du nombre d'étudiants est bien plus forte à l'IEP qu'à Dauphine (entre 2007 et 2011 : +43% contre +19%).
Le ministère justifie également la différence entre les deux subventions, qu’il évalue à 68 millions d'euros pour Sciences po, 56 millions d'euros pour Dauphine, en mettant dans la balance des éléments atypiques du budget de l’IEP parisien :
- Sciences po verserait une importante subvention à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) : 4 millions d’euros
- L’IEP ferait face à des dépenses immobilières d’environ 10 millions d’euros, quand Dauphine bénéficierait de la gratuité d’occupation de ses locaux
- L'IEP prendrait à sa charge chaque année une trentaine de personnels au profit des IEP de province, pour un coût de 2,5 millions d’euros.
Enfin, l'augmentation de moyens dont Sciences po bénéficie s'explique, selon le ministère, par ses bons résultats dans la réalisation de son contrat avec l'Etat (sur l'intégration au système LMD, la mise en place d'antennes, la visibilité internationale, l'ouverture sociale). Et ses engagements futurs, qui répondent aux attentes de l'Etat : développer sa politique de recherche et poursuivre ses efforts de gestion.
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Sciences po Paris vs HEC et Dauphine.
