Sciences po : Frédéric Mion confirmé par le gouvernement

Olivier Monod Publié le
C'est la fin du feuilleton de la succession Descoings à Sciences po. Geneviève Fioraso a indiqué, mercredi 27 mars 2013, avoir signé le décret de nomination de Frédéric Mion au poste d'administrateur de Sciences po Paris. Il paraîtra au Journal officiel d'ici la fin de la semaine.

"Je viens de signer le décret de nomination de Frédéric Mion" pour le poste d'administrateur de la FNSP (Fondation nationale des sciences politiques), a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche mercredi 27 mars 2013, à l'occasion d'une conférence de presse commune avec Jean Gaeremynck, l'administrateur provisoire de l'établissement.

Le président de la République, François Hollande, doit également signé ce décret nommant Frédéric Mion comme directeur de l'IEP, avant parution au Journal officiel "d'ici la fin de semaine".

Frédéric Mion avait été  désigné par les conseils de l'IEP et de la Fondation le 1er mars 2013 à l'issue d'une procédure critiquée. Louis Vogel, sélectionné par le comité de recherche, s'était retiré de la course en critiquant la procédure. Les étudiants de Sciences po ont occupé deux nuits de suite l'amphithéâtre principal du 27 rue Saint-Guillaume.

Geneviève Fioraso "n'a pas vu d'anomalies" lors de cette procédure. "Il n'y a eu aucune matière à contestation, a-t-elle déclaré. L'histoire a prouvé que le ministère savait intervenir même dans des situations sensibles. S'il avait fallu le faire, je l'aurais fait."

La ministre de l'Enseignement supérieur a donc approuvé le choix de Frédéric Mion, qu'elle a rencontré récemment, pour diriger Sciences po. Elle considère que les relations entre le gouvernement et l'établissement redeviennent "normales". Les négociations entre le ministère et l'IEP vont s'engager autour du prochain contrat pluriannuel de l'établissement. L'Etat pourrait notamment y intégrer ses exigences en termes de saine gouvernance. "Le budget de Sciences po dépendra des projets présentés, a expliqué en outre la ministre. Nous ne sommes plus dans une relation subjective."

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