Suite au décès de Richard Descoing, survenu en avril 2012, il avait été l'un des premiers à affirmer sa volonté de rejoindre l'institution parisienne. Mais son nom avait été écarté par les premiers comités de sélection. "Il m'avait semblé que mon profil et mon parcours n'étaient pas si éloignés de ce qui était apparemment souhaité par les dirigeants de Sciences po Paris et leur entourage et, surtout, souhaitable pour Sciences Po, explique Pierre Mathiot au Monde. Ce que j'avais sans doute mésestimé est le fait que je n'appartiens pas à cette élite du pouvoir, n'en partage ni les valeurs ni les certitudes, et que cet état d'«outsider», provincial de surcroît, ne pourrait être vu par eux que comme une incongruité, pour ne pas dire une faute de goût."
Au cours de cet entretien, le directeur lillois n'est pas tendre avec ses confrères parisiens. « Ce qui guide la démarche des dirigeants actuels est de conserver le pouvoir ou l'influence (...). A cela s'ajoute, pour d'autres de ces dirigeants, l'intérêt objectif de conserver des positions qui assurent un très bon salaire, une visibilité dans l'espace social et des conditions de travail sans équivalent au sein de l'enseignement supérieur. On retrouve là beaucoup d'arrogance, une vraie conscience de classe et, pour tout dire, un très fort conservatisme. »
L’appel à candidatures se termine ce jeudi 31 janvier à minuit. On en sait désormais plus sur les prochaines phases de la procédure de recrutement.
Durant la première quinzaine de février, le comité va se réunir pour examiner tous les dossiers reçus. Dans un second temps, il procèdera à l’audition des candidats retenus. Cette phase s’étalera sur les deux dernières semaines de février. Ensuite, les candidats seront présentés aux conseils, selon un ordre de préférence établi par le comité. A charge ensuite aux conseils de se réunir pour délibérer sur ces propositions.