PISE, la plate-forme de simulation comportementale de l’école d’ingénieurs de l’université d’Angers (Istia) a été sélectionnée suite à l’appel à projets sur les serious games lancé au printemps 2009 par le secrétariat d’Etat à l’économie numérique (voir encadré). Ce simulateur d’entretiens d’embauche sera co-développé par l’Istia, le laboratoire d’ingénierie des systèmes automatisés de l’université (Lisa) et trois entreprises régionales (E Maginer, Performanse et Enozone).
Entretien d'embauche virtuel
Le but du simulateur est d’immerger le candidat à un emploi dans un environnement le plus réel possible pour un entraînement à l’exercice de l’entretien d’embauche. En pratique, l’étudiant est assis face à un personnage virtuel projeté grandeur nature sur un mur et qui réagit en fonction de l’attitude du jeune. Celui-ci est équipé de capteurs encéphalo-graphiques qui détectent son état émotionnel et enregistrent ses rythmes biologiques (coeur, peau, yeux). L’analyse de ces données sont censées l’aider à progresser.
Les recherches porteront essentiellement sur la modélisation d’émotions complexes au travers des gestes et des traits de l’avatar et la prise en compte par le simulateur du comportement du candidat. Un prototype devrait être programmé d’ici à juin 2010. Il sera testé par les étudiants de dernière année de l’Istia.
Une aide de 850 000 euros
Le projet a obtenu une aide de l’Etat de 852 199 euros suite à sa sélection dans l’appel à projets, pour un coût total estimé à 1,67 million d'euros. Le financement sera réparti entre l’Istia (65 000 euros), le Lisa (120 000 euros) et les entreprises partenaires (667 199 euros). Le projet a aussi été labellisé par le pôle de compétitivité Images et réseaux (Bretagne, Pays de la Loire). Ces fonds, versés en trois fois, seront utilisés pour l’achat de matériel, l’embauche d’un doctorant Cifre et de deux ingénieurs. Le Pôle emploi, le service d’orientation de l’université et d’autres entreprises privées contribueront à alimenter le simulateur en profils comportementaux de candidats. L’objectif est à terme est de commercialiser ce simulateur à des entreprises ou des organismes à finalité sociale.
Une cinquantaine de serious games en projet
Sur 166 projets de l'appel à projets "serious game", 48 ont été retenus pour un budget total de 48 millions d’euros. 20 millions d'aides seront allouées par l'appel à projets lancé fin mai 2009 par la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet dans le cadre du volet numérique du plan de relance.
Les projets sélectionnés doivent « aboutir à un prototype », être « soit un logiciel innovant dédié à l’apprentissage, la formation, l’entraînement, la sensibilisation, la communication et/ou l’éducation et intégrant des techniques issues du jeu vidéo. Soit un outil d’aide à la conception de logiciels », soit être utilisés dans les domaines des services privés ou publics.