Soirée Hollande-Sarkozy : l’éducation en débat, mais pas le supérieur

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Peu de nouveauté en matière éducative lors du débat télévisé du 2 mai 2012 entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Si les deux candidats ont réitéré leurs principales idées sur l’éducation, avant le second tour des présidentielles, le supérieur et la recherche ont été les grands absents de cet échange.


Créations de postes contre augmentation de rémunération

François Hollande a réaffirmé sa promesse de créer 60.000 postes dans l’Education nationale pendant le quinquennat, à raison de 12.000 par an. «Moi, je protège les enfants de la République, vous vous protégez les plus riches, c’est votre droit», a lancé François Hollande à son adversaire. Le candidat socialiste lui a reproché notamment d’avoir supprimé les RASED et d’avoir mis les enseignants dans un état de « désespoir ».

«Tout n’est pas une question de postes» a rétorqué Nicolas Sarkozy. "Le problème de l'école, ce n'est pas un problème de quantité mais de qualité et de rémunération" a ajouté le président sortant. Ce dernier promet de son côté d'augmenter de 25 % le salaire des enseignants, s'ils acceptent de faire davantage d'heures dans leur établissement. Il propose de les augmenter de 500 € mensuels contre la demande d'assurer 26 heures par semaine dans l'établissement (dont les 18 heures de cours). Une évolution qui serait basée sur le volontariat.

Sur la suppression des RASED, le président a estimé qu'il fallait "donner du temps aux adultes, aux professeurs dans les classes pour pouvoir s'occuper des enfants qui ont des difficultés."

Supression des IUFM

Nicolas Sarkozy a par ailleurs déclaré avoir «supprimé les IUFM », considérés comme «une catastrophe ». Ce à quoi François Hollande lui a rétorqué: "Vous avez vous-même, votre gouvernement, supprimé purement et simplement la formation des enseignants. Il n'y en a plus." Les nuances n'étaient pas forcément au rendez-vous hier soir.

Le démenti de la CDIUFM

Dans un communiqué daté du 3 mai, le bureau de la Conférence des directeurs d'IUFM (CDIUIFM) a opposé un démenti aux propos du président de la République sur la suppression des IUFM. Le texte indique que «s'ils ont certes changé de statut en 2008, les IUFM sont loin d'avoir disparu puisqu'ils ont été intégrés au sein de l’université en tant qu’écoles internes, qu’ils accueillent aujourd'hui plus de 30 000 étudiants qui suivent leurs enseignements et que dans de nombreuses académies, la formation des professeurs stagiaires ne pourrait se faire sans eux. »

En savoir plus
Retrouvez les programmes éducation et enseignement supérieur des deux candidats :

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