SPECIAL Orléans. Hervé Amiard (directeur du Crous d’Orléans-Tours) : "Nous venons de réhabiliter toutes nos chambres"

Propos recueillis par Sophie de Tarlé Publié le
Trois questions à Hervé Amiard, directeur du Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) d’Orléans-Tours, à l'occasion du salon du lycéen et de l'Etudiant d'Orléans, qui se tient les 4 et 5 février au parc des Expositions. Le Crous est engagé dans un vaste de plan de rénovation de ses chambres universitaires.

Quelle est l’offre de logement dans l’académie d’Orléans-Tours ?

La ville d’Orléans compte 11 500 étudiants à l’université, et 4500 étudiants hors université (prépa, BTS, écoles privées, l’école supérieur d’art et de design ). Et sur ces 16 000  étudiants, nous logeons 2 100 étudiants, soit 13 % d’entre eux. Nous venons de réhabiliter toutes nos chambres, qui sont désormais en bon état.  Pour cela, nous avons investi ces cinq dernières années 24 millions d’euros. Une nouvelle résidence universitaire a ouvert en centre ville en septembre 2010. Le Crous propose désormais 2 100 logements sur deux sites. Le premier est situé dans le quartier de La Source, à une dizaine de kilomètres du centre ville, sur le campus universitaire.  Nous offrons là bas 1 800 chambres d’étudiants. Ensuite, en centre ville nous avons trois résidences universitaires, qui proposent en tout 300 logements. Le coût pour un étudiant est de 360 € par mois pour un studio, et de 157,10 à 224,90 € pour une chambre.

Contrairement à Orléans où le logement est très concentré, à Tours, il est plus éparpillé. Dans cette ville,  nous avons 2700 lits, pour 25 000 étudiants, ce qui fait que nous logeons 10,8 % d’entre eux.  Nous  avons le projet de réhabiliter la résidence Hélène Boucher en 2012, près de la fac de médecine. Depuis 2009, dans le cadre de l’appel à projets du Haut-commissariat à la jeunesse, nous menons un projet destiné à aider les étudiants qui occupent pour la première fois une chambre du Crous,  à bien s’intégrer. Un parrain plus avancé en études lui est attribué, qui va l’aider à s’installer. Car un étudiant qui s’intègre bien va moins facilement décrocher pendant sa première année d’études. 

Avez-vous une offre intéressante en matière de restauration ?

Oui, nous avons sur le campus d’Orléans par exemple,  trois restaurants et huit cafétérias sur le campus, et un restaurant en centre ville. En octobre, novembre, qui correspond au pic, jusqu’à 4 000 étudiants viennent déjeuner. Mais à partir de mai-juin, il y a trois fois moins de monde. L’IUT d’Orléans va ouvrir une cafétéria en septembre 2011. Le Crous l’exploitera comme les autres. 

Comment financez-vous vos activités ? 

Nous avons un budget de fonctionnement de 32 millions d’euros par an, dont 70 % viennent des recettes d’exploitation, et 30 % de l’état (soit 6,3 millions d’euros). Nous investissons aussi en moyenne 5 à 6 millions d’euros par an. Les universités sont d’ailleurs très conscientes de l’importance de ces investissements, et des conséquences quant à la vie quotidienne des étudiants. Je participe au conseil d’administration du PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur) Centre Val de Loire. Et le Crous est membre des deux CEVU (conseil des études et de la vie universitaire) des universités d’Orléans et de Tours. 

Propos recueillis par Sophie de Tarlé | Publié le