Supélec retrouve l’habilitation maximale de la CTI

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En 2013, Supélec avait vu son habilitation CTI (Commission des titres d'ingénieur) réduite à trois ans. Après avoir déposé un recours contre cette décision, l’école d’ingénieurs francilienne vient d’obtenir gain de cause auprès du Conseil supérieur de l'éducation. Elle retrouve une habilitation maximale de six ans.

"La décision de la Commission des titres d'ingénieur est annulée." Le texte publié dans le bulletin officiel du 27 mars 2014 est sans ambiguïté. Le Conseil supérieur de l'éducation vient de trancher, permettant à Supélec de retrouver son habilitation maximale perdue il y a un an. L'école est donc de nouveau habilitée pour six ans, de septembre 2013 à septembre 2019.

En avril 2013, la CTI avait décidé de réduire l'habilitation de Supélec à trois ans. "La décision de la CTI repose sur un rapport dont nous contestons les conclusions car il recèle de nombreuses erreurs matérielles", argumentait Alain Bravo, à l'époque directeur de l'établissement. La Commission avait alors justifié son choix en listant neuf points faibles.

les neuf points faibles passés au crible

Dans sa décision publiée le 27 mars, le Conseil supérieur de l'éducation reprend les points de la CTI et apporte de nouveaux éléments. Parmi eux, le niveau d'anglais des élèves : si la CTI reprochait à Supélec de ne pas attester du niveau B2 de ses étudiants, "la formation pour le passage de ce test est en place depuis la rentrée 2012 et (...) l'attestation externe du niveau B2 en anglais sera applicable aux diplômes de 2015", constate le rapport.

Outre cette analyse détaillée, le Conseil rappelle que la CTI reconnaissait à l'école dix points forts parmi lesquels "l'image et la notoriété de l'école en France, l'implication des entreprises dans la gouvernance de l'école, une bonne évaluation AERES ou encore des enseignants actifs en recherche". Autant d'arguments qui plaident, selon la Commission, en faveur de la clémence.

À noter également que la décision s'appuie sur un vice de forme : l'avis de la CTI restreignant l'habilitation de Supélec ne comportait ni la signature du rapporteur ni celle du secrétaire-greffier. Un oubli qui, à lui seul, vaut pour annulation.

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