Prônée depuis longtemps par Nicolas Sarkozy , la suppression du classement de sortie de la prestigieuse école de l'administration est en voie d'aboutir. Les conclusions de la Commission mixte paritaire sur strong>la loi qui prévoit cette mesure ont été approuvées successivement par les députés, puis les sénateurs le 14 avril 2011.
Le PS a de son côté annoncé son intention de saisir le Conseil constitionnel, sur le motif d'une mise en danger de la neutralité des futurs hauts-fonctionnaires. Les nouvelles modalités - les élèves candidateraient librement auprès des administrations - engendreraient un "phénomène de copinage", selon Bertrand Monthubert , en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche au PS.
"Nous ne sommes pas pour le statu quo, mais il faut envisager d'autres solutions"
"Les administrations relèvent du pouvoir politique. Les directeurs d'administration centrale sont nommés, cela a un sens, mais il est important que les hauts fonctionnaires conservent une autonomie et une neutralité. Le principe d'égalité est remis en cause par cette réforme. Au moins, le classement de sortie permettait de l'assurer", explique le responsable socialiste.
"Nous ne sommes pas non plus pour le statu quo, mais il faut envisager d'autres solutions, grâce à un travail de réflexion sur les moyens de développer la fluidité entre les différents corps de la haute fonction publique, pour l'instant trop figée", ajoute-t-il.
Le classement de sortie permet aujourd’hui aux quinze premiers d’une promotion de choisir leur affectation dans les grands corps de l’Etat les plus prestigieux, c'est-à-dire la fameuse "botte" (la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances et le Conseil d’Etat). Les élèves moins bien classés rejoignent, eux, des postes dans un ministère, un tribunal administratif ou une préfecture.
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