Terra Nova fait des propositions pour développer l’enseignement professionnel

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Dans une note publiée par le think tank Terra Nova , réputé proche de Parti socialiste, Daniel Bloch, ancien recteur d’académie et Juliette Tardieu, pseudonyme d’une spécialiste de l’enseignement professionnel, présentent  quelques « recommandations stratégiques »  pour développer l’enseignement professionnel.

Après un bref état des lieux des effets de la réforme du bac pro en trois ans, les auteurs de cette note fixent un objectif ambitieux de 200 000 bacheliers professionnels par an (contre environ 110 000 en 2011). Comment ? En valorisant la filière par « des dispositifs permettant aux meilleurs bacheliers professionnels – à hauteur de 30 % d’entre eux - d’accéder à une licence, et pour certains – environ 10 % - au niveau d’un master ou d’un diplôme de grande école ».

Un terreau pour l’innovation pédagogique

Par ailleurs, les auteurs de cette note insistent sur la nécessaire « transformation des pratiques pédagogiques » afin de « développer les compétences, tant des élèves que des enseignants, en matière de travail collectif ». Ils suggèrent aussi de renouer avec les classes à projet d’action culturelle (PAC) et la philosophie en classes de terminales professionnelles. Et ils proposent une « inclusion de l’enseignement professionnel dans des lycées tout à la fois généraux, technologiques et professionnels, comme la mise en place à dose significative de sections de techniciens supérieurs dans les lycées professionnels ».

Mettre les régions au cœur de l’enseignement professionnel

Enfin, cette note de Terra Nova insiste sur un renforcement de la coopération entre l'État et les régions. Elle propose que les régions, qui ont déjà pleines compétences pour l’apprentissage,  disposent d’un « bloc de compétences » sur l’enseignement professionnel, la formation professionnelle, l’information et à l’orientation et l’observation des emplois, tandis que l’Etat se concentrerait sur la gestion des personnels et les diplômes et certifications. « Un tel rassemblement des compétences, conclue les auteurs de cette note, aurait pour conséquence non seulement une optimisation des ressources publiques, mais pourrait aussi se traduire par une égalité plus réelle que celle associée au concept incantatoire d’égalité des chances. »

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