Tisser des liens virtuels avec Second Life

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La vague « Second Life » prend de l’ampleur dans les grandes écoles françaises. Il y a quelques mois, elles n’étaient que deux (1) à parier sur le monde virtuel. Aujourd’hui, l’élan est donné et de nombreux établissements franchissent le pas. Le dernier en date : l’ENST Bretagne, qui inaugurait, le 25 juin, un gigantesque campus tout en pixels, intitulé l’« Île Télécom Bretagne ». Un investissement de 1 600 $ (1 200 €), rien que pour l’achat de ce lopin de terre imaginaire. « C’est une somme non négligeable. Mais nous payons moitié prix en tant qu’organisme d’éducation », remarque Marie-Christine Mouchot, coordinatrice du projet. À cela s’ajoutent des frais de maintenance mensuels « suffisamment élevés pour ne pas faire n’importe quoi », poursuit la coordinatrice. L’ENST mise sur de nombreux retours. Le premier d’entre eux : gagner en notoriété et apparaître comme à la pointe de la modernité. « Nous sommes la première école d’ingénieurs sur Second Life. Mais, au-delà du coup de pub immédiat, c’est un projet durable que nous lançons », affirme toujours la coordinatrice. Grâce au monde virtuel, l’établissement démultiplie sa promotion auprès des étudiants étrangers. Ils pourront ainsi découvrir sur la toile des locaux proches de ceux qui existent dans la réalité et dialoguer avec des élèves francophones déjà intégrés. « Second Life tisse un lien extraordinaire entre les personnes », relève Marie-Christine Mouchot. Le campus accueillera dans de mêmes amphithéâtres virtuels l’ensemble des élèves en formation à distance, où qu’ils soient. Enfin, il sera le lieu de rendez-vous entre anciens et actuels étudiants. Un outil unique et pérenne pour passer le flambeau d’une promotion à l’autre.

(1) L’Insead et l’institut Ingémédia à Toulon.

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