Trésors cachés des universités. Angers et ses galeries d'art

Jean Chabod-Serieis Publié le
Trésors cachés des universités. Angers et ses galeries d'art
Située dans la bibliothèque de l'université d'Angers, la Galerie 5 est dédiée à l'art contemporain // © 
Travailler au milieu de créations contemporaines et de tirages photo en grand format : c'est ce que l'université d'Angers propose à ses étudiants grâce à deux galeries d'exposition.

Faire venir la culture aux étudiants : c'est le credo de l'université d'Angers, qui abrite deux galeries d'art dans lesquelles sont organisées six expositions par an. Les 350 m2 de la "Galerie 5", située sur le campus de Belle-Beille, sont dédiés à l'art contemporain et s'apparentent à une sorte de rue fermée qui dessert les espaces d'étude de la bibliothèque universitaire. Récemment, les quelque 19.000 étudiants ont pu y découvrir le travail du plasticien Evor, qui a bénéficié d'une résidence d'artiste pendant six mois – financée en partie par la DRAC (Direction régionale de l'art contemporain.

Un don de 6.000 clichés

Sur le campus Saint-Serge, de l'autre côté de la rivière de la Maine, se trouve la galerie Dityvon, également logée dans la BU. Claude Dityvon, photographe indépendant décédé en 2008, avait choisi l'université d'Angers pour y déposer son fonds et ouvrir sa propre photothèque. Ce sera chose faite, quatre ans après sa mort, en 2012.

"Cofondateur de l'agence photo Viva en 1972, il s'était fait connaître par son travail sur Mai 68 puisqu'il a été le premier photographe à utiliser la couleur", explique Lucie Plessis, responsable des galeries. Aujourd'hui, l'université d'Angers est dépositaire de 6.000 clichés, dont plus de 1.000 ont déjà été numérisés. Les ayants droit de Claude Dityvon conservant leurs droits sur l'utilisation des œuvres.

La galerie Dityvon dans la bibliothèque de l'université d'Angers

Bibliothèque de l'université d'Angers - galerie Claude Dityvon

Marin Karmitz, parrain de la galerie photo

Les étudiants venant travailler à la BU se retrouvent donc face à des tirages pouvant atteindre 150x125cm. Chaque année, une exposition est consacrée à Claude Dityvon, une autre à un thème ou un artiste choisi par Lucie Plessis, et une dernière enfin à un photographe invité par Marin Karmitz, fondateur des cinémas MK2, et parrain de la galerie. Pour chacune, les coûts de tirages et les frais divers sont estimés entre 3.000 et 4.000 €. "Ces galeries drainent un million de passages par an, se félicite Lucie Plessis. Les étudiants nous font peu de retours, mais nous sommes surtout satisfaits des partenariats que cela suscite avec des agences photo, la Ville ou encore la DRAC." Un vrai outil de communication.

 

Agenda
Exposition de Claudine Doury dans la galerie Dityvon. Plus d'informations sur le site de l'université d'Angers.

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