Trésors cachés des universités. Le patrimoine pyrénéen de Toulouse 3 - Paul-Sabatier

Frédéric Dessort Publié le
Trésors cachés des universités. Le patrimoine pyrénéen de Toulouse 3 - Paul-Sabatier
Le jardin botanique Henri Gaussen © Université Toulouse 3 - Paul Sabatier // © 
Diverses collections constituent le patrimoine de l'université Paul-Sabatier. Des ensembles paléontologiques, minéralogiques ou botaniques, en partie valorisés au Muséum d'histoire naturelle de Toulouse et au jardin botanique Henri-Gaussen.

Un instrument qui servait à mesurer la dilatation des métaux © Université Toulouse 3 - Paul SabatierDepuis les temps anciens du premier Empire, qui marquèrent la création de la faculté des sciences de Toulouse, les universitaires de la région ont agrégé un nombre considérable d'objets scientifiques. L'Observatoire de Midi-Pyrénées, composante de Toulouse 3 - Paul-Sabatier, a, par exemple, conservé près de 250 instruments de mesure, astrolabes, théodolites, spectroscopes et autres machines à calculer. Tandis qu'un fonds zoologique compte près de 170 espèces d'oiseaux et 500 boîtes à insectes.

"Ces collections sont en bonne part marquées par leur origine pyrénéenne, unique en France, de la paléontologie aux minéraux et à la botanique", souligne Nathalie Séjalon-Delmas, directrice adjointe du service commun Patrimoine de l'établissement.

Figure tutélaire de l'université toulousaine, Henri Gaussen (1891-1981), biogéographe et botaniste reconnu du XXe siècle, est à l'origine d'un important fonds photographique de quelque 40.000 diapositives. Et a donné son nom au jardin botanique du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Géré par l'université Paul-Sabatier, cet espace est un lieu privilégié de travaux pratiques pour, chaque année, près de 10.000 étudiants, encadrés par leurs enseignants. Les apprentis pharmaciens viennent ainsi y étudier des plantes médicinales, tandis que les futurs ethnobiologistes y découvrent les vertus du pastel, typique de la région.

Quant aux collections de paléontologie et de minéralogie, une partie d'entre elles est présentée au Muséum. "Dans l'ensemble, ce qui est exposé n'est que la partie émergée de l'iceberg, explique Nathalie Séjalon-Delmas. Nous conservons notamment un herbier de près de 400.000 planches, qui sera bientôt numérisé."

"Notre patrimoine manque encore de visibilité et est assez éclaté, reconnaît toutefois Bertrand Monthubert, président de l'université Paul-Sabatier. Nous lançons justement un groupe de travail pour tout remettre à plat." Objectif : inventorier, numériser et valoriser l'ensemble des collections.

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