La cinquième édition du classement annuel U-Multirank distingue 17 établissements français du supérieur parmi les plus performants au niveau mondial sur les critères d’enseignement et d’apprentissage, de recherche, de transfert des connaissances, d’orientation internationale et d’engagement régional. A noter que seuls 54 établissements français du supérieur ont répondu à cette étude comparant les performances de 1.759 établissements dans 92 pays.
4 écoles d'ingénieurs se distinguent
Quatre grandes écoles d'ingénieurs se distinguent comme étant celles qui affichent le plus de note "A" (très bon) sur une échelle allant jusqu'à "E" sur l'ensemble de ces critères. Il s'agit de Télécom Paris, Centrale Nantes, IMT Atlantique et Montpellier SupAgro.
“C’est une belle satisfaction de voir l’école figurer dans un tel classement. Près de 39% de nos étudiants viennent d’autres pays que la France avec une belle hétérogénéité d’origine. La dispense de nombreux cours en langue anglaise n’est sans doute pas étrangère à notre classement”, relève Marc Renner, directeur général par intérim de Centrale Nantes.
Les universités françaises sous-représentées
Fait surprenant, alors que de nombreuses universités (PSL, Strasbourg, Montpellier, UVSQ, Lyon 1...) figurent parmi les 54 établissements français audités, elles sont sous-représentées à la tête des classements. Ainsi, en matière de mobilité académique, les huit établissements qui se distinguent sont en majorité des écoles de commerce et d’ingénieurs comme Eurecom, Centrale Nantes, AgroSup Dijon, Sciences po Paris, Toulouse BS, Audencia ou emlyon. Reste à l’université Paris-Sorbonne la consolation d’être reconnue par le nombre de ses publications scientifiques ; et à université Grenoble-Alpes une mention particulière pour le nombre de ses dépôts de brevets...
“Au regard des cinq familles de performances identifiées, les écoles françaises se distinguent particulièrement dans les secteurs de l’orientation internationale, et de l’enseignement et apprentissage. Dans ces deux familles, les établissements français figurent dans plus de 70% des cas aux rangs 'A' et 'B' (sur une échelle allant de A (très bon) à E (faible), ndlr)”, précise U-Multirank.
Par ailleurs, les critères de ce classement - notamment liés à la tenue de cours en langue anglaise - ne permettent aux établissements asiatiques de se distinguer. En effet, seuls trois établissements de ce continent (en Chine, Corée du Sud et Japon), figurent dans ce Top 100 quand la seule Grande-Bretagne en rassemble 27 !
Les universités doivent accélérer leur transformation numérique
Alors que la pandémie a interrompu la poursuite normale des études dans la plupart des pays, U-Multirank relève qu’“environ 60% des universités ont déclaré des dispositions sur l'apprentissage en ligne dans leur planification stratégique avant la déclaration de l’apparition du Covid-19, tandis qu'un tiers seulement des établissements, semblait offrir des cours en ligne complets sous une forme ou une autre.”
Aussi, l’institut insiste sur le faible équipement des établissements sondés en outils d'apprentissage interactifs et d'examens numériques... d’où l'analyse que "le soutien en ligne à grande échelle s'est révélé difficile pour de nombreuses universités.”