Les ingénieurs de France se rapprochent des universités scientifiques

Sophie Blitman Publié le
Les ingénieurs de France se rapprochent des universités scientifiques
Julien Roitman et Louis Vogel ont signé, le 6 décembre 2012, un accord-cadre en IESF et la CPU. // © 
Renforcer les relations entre l'enseignement supérieur et les acteurs socio-économiques, notamment en fédérant davantage les anciens diplômés d'universités : tel est l'objectif de l'accord-cadre signé entre IESF (Ingénieurs et scientifiques de France) et la CPU (Conférence des présidents d'université).

Si elle réunit 180 associations de diplômés, représentant plus d'un million d'ingénieurs et de scientifiques, la fédération IESF (Ingénieurs et scientifiques de France) était, historiquement, davantage tournée vers les écoles que vers les universités.

Avec la convention-cadre, signée le 6 décembre 2012 entre le président de la CPU (Conférence des présidents d'université) Louis Vogel et celui d'IESF (Ingénieurs et scientifiques de France) Julien Roitman, les deux institutions souhaitent resserrer leurs liens, à l'heure où les universités sont de leur côté incitées - depuis la loi LRU - à mettre l'accent sur l'insertion professionnelle des étudiants et à se rapprocher du monde économique.

aider les universités à créer leurs associations de diplômés

En particulier, IESF s'engage à aider les universités à créer leurs associations de diplômés en sciences, en vue de les intégrer dans le Répertoire national des ingénieurs et scientifiques. Initialement conçu pour les diplômés d'écoles d'ingénieurs et les personnes occupant un poste d'ingénieur, ce répertoire va s'élargir aux diplômés de masters et doctorats scientifiques à partir de 2013. "Il s'agit d'un important moyen de vérification pour les DRH et chasseurs de tête, constate Julien Roitman : nous enregistrons plus de 100.000 interrogations par mois."

Dans la même perspective, IESF pourrait aussi lancer une enquête auprès des diplômés scientifiques, sur le modèle de celle que la fédération réalise chaque année auprès des ingénieurs : "cela permettrait d'avoir des chiffres et un état des lieux de ces métiers en France", explique le président d'IESF.

Un autre volet de l'accord porte sur la communication : IESF et la CPU entendent mutualiser leurs compétences pour "promouvoir auprès des jeunes l'image de la science, de la technologie et du progrès ainsi que l'esprit d'entreprendre".

Signée pour trois ans mais renouvelable tacitement, cette convention devrait donner lieu à des accords spécifiques sur le terrain, entre les universités et les URIS (unions régionales d'ingénieurs et de scientifiques).

Sophie Blitman | Publié le