Une grève au succès mitigé dans l’Éducation nationale

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Le premier mouvement de l’année 2011 dans l’Éducation nationale n’aura pas été une révolution. Certes, les taux de grévistes sont supérieurs à ceux des grèves de la rentrée 2010. Mais ils sont également inférieurs à ceux du mouvement contre la réforme des retraites en juin et septembre 2010.

Jeudi 10 février, le ministère comptait ainsi 17% d’enseignants grévistes – dont 18,8% dans le premier degré dans la matinée et 14,9% dans le second degré. De son côté, le SNES-FSU (syndicat majoritaire) en recensait 50% dans le second degré. Pour le syndicat, "de grandes disparités existent selon les établissements et la connaissance qu'ont les collègues des dotations horaires attribuées pour la rentrée prochaine". Et d’avancer que certains établissements sont mobilisés à plus de 90%. Des manifestations ont eu lieu dans une cinquantaine de villes.

Des moyens à mieux repartir

Pour les enseignants et personnels, il s’agit de protester à nouveau contre les 16 000 suppressions de postes de la rentrée 2011 et, par ricochet, "le sacrifice du service public d’éducation". Selon eux,  la France comptera 62 000 élèves en plus en septembre. Un argument contrecarré par le ministère. Celui-ci assure que le taux d’encadrement est meilleur aujourd'hui qu'il y a 20 ans. En outre, "le sujet aujourd'hui, ce n'est pas qu'il n'y a pas assez de moyens, c'est la capacité à répartir ces moyens là où il y a des priorités, c'est la capacité à différencier", a répété Luc Chatel, le ministre de l’Éducation nationale, jeudi 10 février 2011 sur LCI.
Parce qu’ils pensent qu' "on ne peut plus faire mieux avec moins", le SNES-FSU, la CGT et Sud Education ont d’ores et déjà appelé à une nouvelle journée de manifestations samedi 19 mars 2011.

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