Accorder des médailles aux meilleurs bacheliers. L'idée avait été lancée en septembre 2008 par Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale, afin de "remettre à l’honneur les récompenses scolaires". La réforme envisagée pour la seconde (aujourd’hui "repoussée") venait d’être présentée. Rien n’était alors prévu pour le bac, si ce n’est cette mesure qualifiée aussitôt de "bling-bling", "d’opération de communication" ou encore "d’annonce gadget" destinée à détourner l’attention des suppressions de postes par la communauté éducative.
Quelques mois plus tard, Xavier Darcos avait renoncé à cette idée de récompense délivrée au niveau national tout en encourageant les modes de valorisation des résultats. "Si des académies ou des établissements veulent remettre des médailles, organiser des remises de diplômes ou autres, ils le peuvent", précisait-on au ministère début juin.
Médailles et bacheliers : un business à développer ?
Du reste, certains se sont déjà positionnés sur le marché. Par exemple, la société Arthus-Bertrand (la joaillerie, pas le photographe), spécialisée notamment dans les décorations, vend depuis le 19 mai 2009 des petits objets pour les bacheliers. Comptez 17 euros pour une médaille, 5 euros pour le pins ou le presse-papier. Des parents, des lycées et des mairies ont déjà passé commande. L'Etat n'est pas en reste quant à lui. La Monnaie de Paris propose une médaille trois couleurs à 15 €, 50 € si celle-ci est en argent massif, avec en prime une gravure personnalisée au revers.
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