Université : salaire du président ne rime pas forcément avec bon classement

Sarah Hamdi Publié le
Université : salaire du président ne rime pas forcément avec bon classement
Le président de Columbia, Lee Bollinger, est le mieux payé des présidents d'université aux États-Unis. // ©  columbia
Une étude du Times Higher Education (THE) s’est intéressée à la corrélation entre les salaires des présidents d’universités anglo-saxonnes et le rang de leur établissement dans le classement mondial.

Un salaire de 4,6 millions de dollars. C'est ce qu'aurait perçu Lee Bollinger, président de la prestigieuse université de Columbia, salaires et primes comprises, de 2013 à 2014. Il se positionne ainsi en numéro 1 des présidents d'universités les mieux payés aux États-Unis.

Pourtant, l'université de Columbia occupe (seulement) la 15e place du palmarès du THE des meilleures universités mondiales. À partir des données publiées par The Chronicle of Higher Education, le Times Higher Education analyse la corrélation entre le classement d'un établissement et la rémunération de son dirigeant. Résultat : le niveau de salaire du président n'augure pas forcément du bon classement de l'établissement. Et vice versa.

La deuxième place des présidents les mieux payés est occupée par Scott Cowen, de l'université de Tulane, à La Nouvelle-Orléans (classée 251-300e), avec pas moins de 1,6 million de dollars.

L'exemple est encore plus parlant avec Richard Joel, à la tête de l'université privée de Yeshiva, à New York. Son salaire : 2,5 millions de dollars. La position de son université dans le classement : 164e. Aux États-Unis, 32 présidents d'établissements ont gagné plus d'un million de dollars (environ 924.175 euros) en 2013.

Même cas de figure au Royaume-Uni

Les chiffres des établissements britanniques décrivent le même phénomène. Le mieux payé sur l'année 2013-2014 était Neil Gorman, ancien président de l'université de Nottingham Trent (classée 601-800e), avec plus de 800.000 euros.

Seule exception : Andrew Hamilton (585.805 euros), de l'université d'Oxford. Lui et son établissement figurent l'un comme l'autre en deuxième position de leur classement respectif. Avec des salaires bien moindres, les présidents d'université françaises n'ont donc pas à rougir de leurs performances.

Sarah Hamdi | Publié le