Universités d’Aix-Marseille : encore des efforts avant la fusion

Marine Relinger Publié le
Universités d’Aix-Marseille : encore des efforts avant la fusion
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Quel chemin reste-t-il à parcourir pour aboutir à une université unique en 2009 ? Aix-Marseille 1, 2 et 3 ont encore à balayer devant leur porte. Telles sont, en substance, les conclusions des rapports rendus par l’Agence de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) ces derniers mois, sur chacun des trois établissements.

Les trois rapports de l’AERES distribuent bons et mauvais points. L’université de la Méditerranée (Aix-Marseille 2) représente un argument de poids dans le cadre du projet de fusion des universités à Aix-Marseille. Tirant les leçons des précédentes évaluations nationales, l’établissement a accompli « une évolution remarquable » au cours du contrat 2004-2007 qu’il s’agit désormais « d’inscrire dans la durée », selon les experts. Une progression qu’ils attribuent au travail successif d’ « équipes présidentielles solides et stables […], les trois dernières équipes ayant tracé une ligne politique caractérisée par sa continuité ». Résultat : dans l’optique de sa fusion, « l’expression de l’université dans son ensemble apparaît positive », rapporte l’agence, qui conseille néanmoins de « prendre en compte les réserves à l’égard du PRES, et plus exactement au sujet de sa forme de gouvernance, exprimées par les élus du collège IATOSS de l’université (le PRES étant un élément de transition) ».

Un axe politique fort

S’agissant de l’université de Provence (Aix-Marseille 1), « l’équipe de direction [reste] un élément moteur de la construction du PRES et du projet de fusion », aux yeux des experts. Mais la perception du processus demeure « plus floue au niveau des acteurs de terrain et un besoin d’information se fait jour », souligne leur rapport qui envisage une période « délicate pour la cohésion et la dynamique collective » de l’établissement. Afin de pouvoir inscrire clairement sa politique dans la perspective de la structuration du site, Aix-Marseille 2 est ainsi invitée à renforcer son pilotage central. L’université doit également « concourir résolument à la lisibilité [de l’ensemble] par une politique internationale volontariste » et via une clarification de ses priorités scientifiques.

Redresser la barre

Le rapport concernant l’université Paul-Cézanne (Aix-Marseille 3) est plus sévère. Pour « une intégration réussie dans le PRES et la future université » unique, Aix-Marseille 3 devra notamment « poursuivre sa restructuration immobilière », en y adossant sa politique de formation et de recherche ; « instaurer un réel pilotage budgétaire et maîtriser les dépenses » ou encore « développer les capacités d’évaluations internes », liste l’AERES. Philippe Tchamitchian, l'ex-président de l’université, s'en défendait : « Le rapport ne permet pas de comprendre comment l’établissement, décrit ainsi figé dans ses faiblesses, a pu faire le choix de s’engager avec clarté dans le projet de fusion des trois universités d’Aix-Marseille. » Le travail commun effectué ces dernières années en faveur de l’université unique transparaît, au final, de manière indéniable, à la lecture des trois rapports de l’AERES.

Marine Relinger | Publié le